À Maria, l’érosion côtière et la multiplication des événements météo destructeurs inquiètent la municipalité, mais aussi la Sécurité publique et les citoyens. Afin de jeter les bases d’un nouveau programme de protection, des rencontres publiques ont eu lieu ces dernières heures.

« L’objectif de cette rencontre était de présenter l’analyse de solutions aux citoyens. Aussi, d’entendre leurs commentaires et leurs questions sur les mesures de protection qui vont être faites pour la rue Tournepierres. », explique le maire de l’endroit, Jean-Claude Landry.

Selon ce qu’il est permis d’entendre, cinq solutions ont été déposées par des experts… afin de diminuer les impacts des aléas côtiers des secteurs de la Pointe-Verte, de la route 132 et du secteur commercial.

« Avec la multiplicité des aléas qui frappent la région, le secteur de la Pointe verte… Il restait simplement une solution qui était techniquement réaliste pour la mise en œuvre (…) La solution qui est recommandée par nos experts, à la municipalité, c’est la relocalisation. C’est une démarche qui est volontaire. », précise le directeur régional de la Sécurité civile, Félix Caron.

Évidemment, la relocalisation est une mesure massue pour les résidents de ce secteur. Mais, afin d’être soutenus et conseillés, les résidents de ces secteurs peuvent désormais compter sur une nouvelle ressource à la municipalité.

« J’ai été engagé récemment dans le cadre de la prévention des sinistres pour accompagner les citoyens (…) Je fais donc le lien entre les experts – le comité d’experts -, la Sécurité publique, le ministère, la municipalité, mais surtout les citoyens. Je note leur préoccupation, je les amène au ministère… », raconte Luce Plourde, agente de liaison à Maria.

Et justement… les citoyens de ces secteurs sont confus… et encore sceptiques de toutes ces démarches et de ces rencontres publiques.

« Moi, je suis sorti de là, déçu de l’assemblée. On reste au même niveau. On reste dans le point d’interrogation. Est-ce qu’on va sortir? Ou on ne sortira pas? On ne le sait pas? », nous relate Robert Blanchard, un citoyen qui habite la rue des Tournepierres.

Une nouvelle réunion se tiendra le 3 juillet prochain et, cette fois, ce seront les citoyens qui feront leurs recommandations. Même si, pour certains, l’exercice est farfelu.

« Tu prends un castor et un renard et tu vas dire au renard veux-tu faire un barrage? Il va dire, je ne sais pas comment faire… On va demander au castor. Le castor sait comment faire un barrage. C’est ça là. On moment donné, il faut que tu mettes la réalité où est-ce qu’elle est. », image le citoyen.

En attendant de connaitre la suite des choses, les résidents des secteurs fragilisés par les caprices de la météo demeurent positifs.

« La plus belle rue, c’est la rue des tourneurs à Gaspésie. Sur le bord de la mer. », lance monsieur Blanchard en souriant.