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Manque de familles d’accueil : la situation est critique dans Montmagny-L’Islet

Publié le 20 mars 2024 à 17:21, modifié le 20 mars 2024 à 17:35

Par: Catherine Pellerin

Difficile de recruter des familles d’accueil pour les enfants de la DPJ. Les besoins sont actuellement urgents dans la région de L’Islet, où il n’y a plus aucune place pour accueillir des adolescents.

 

 

 

Marie-Josée Bélanger, de Saint-Jean-Port-Joli, accueille présentement chez elle deux adolescentes de la DPJ. Depuis 2020, elle fait la différence pour des jeunes de 12 à 18 ans.

« Je n’ai pas la prétention de vouloir les sauver à tout prix. Ils ont acquis des mauvais plis, des choses difficiles. Mais j’ai au moins l’espoir de leur laisser la chance de voir qu’une vie saine, ça existe, que des parents aimants, qui protègent, ça existe aussi », lance la femme de 52 ans.

La maman de 4 enfants considère qu’être famille d’accueil donne un sens à sa vie. Ses expériences et son bagage scolaire font en sorte qu’elle se sent outillée pour aider les jeunes, qui en ont besoin.

Des milieux de vie comme le sien, il en faudrait 10 à 15 de plus dans la région de Montmagny-L’Islet. Plusieurs familles d’accueil ont pris leur retraite dernièrement et la situation est critique.

« On n’en a plus de place pour les adolescents. C’est plus que critique, je ne sais pas quel mot utilisé, mais c’est difficile », déclare Josée Pelletier, intervenante sociale au CISSS de Chaudière-Appalaches.

Du jamais vu

C’est pratiquement du jamais vu pour cette intervenante sociale, en poste depuis une trentaine d’années. Une dizaine de jeunes sont sur la liste d’attente.

« On fait affaire avec des ressources alternatives, le centre d’accueil, mais même le centre d’accueil déborde! »

Dans la région de Chaudière-Appalaches, il y a plus de 400 demandes de placements par année. Tout un casse-tête pour les intervenants, qui souhaitent aussi éviter de déraciner les jeunes de leur milieu.

Prendre chez soi un adolescent, marqué par l’abandon, la négligence ou des abus, demeure tout de même un défi.

« Je pense que la meilleure chose, c’est d’être capable d’aller au-delà du comportement et de voir qu’en arrière, il y a une souffrance, un questionnement, une tristesse ou un secret. C’est sûr que ça demande une patience, une grande grande grande patience, mais on reçoit tellement d’eux », témoigne Marie-Josée.

Pour elle, les voir s’épanouir vaut tout l’or du monde. « Avoir un enfant qui voit qu’il fait partie intégrante d’une famille, il n’y a rien de plus beau comme cadeau, de pouvoir leur offrir ça. »

Josée Pelletier interpellent les couples, personnes seules ou retraitées, qui hésitent à devenir famille d’accueil. « Je fais un appel aux gens qui ont le goût de s’investir auprès des enfants. Lâchez-nous un coup de fil! »