Manque d’ambulance : deux pompiers de Néguac sont intervenus sur un accouchement dans une résidence
Publié le 26 février 2025 à 17:15, modifié le 26 février 2025 à 17:15
Par: Alex Delcourt

Deux pompiers de la région de Néguac ont été appelés pour intervenir sur les lieux d’un accouchement. L’ambulance qui devait se rendre sur place est arrivée une quarantaine de minutes après eux, soit à la fin de l’accouchement.
Les deux pompiers, qui ont onze et deux ans d’expérience respectivement, n’ont jamais été témoin d’accouchements dans un contexte professionnel. Ce type d’événement met en lumière le manque d’ambulance criant dans le nord du Nouveau-Brunswick. Heureusement, l’intervention s’est bien terminée. L’événement s’est déroulé cette fin de semaine dans la grande région de Néguac. Les deux pompiers ont reçu un appel pour se rendre à un domicile afin de porter de l’aide à une maman dans un contexte d’accouchement.
« Une fois arrivé sur les lieux, avec les évaluations primaires, on avait déterminé que probablement, ça allait arriver sur les lieux. » – Bernard Comeau, pompier député-chef de Néguac
Devant cette réalité, les deux pompiers ont senti le stress monter.
« Nerveux… On était prêt, on a du training, mais on ne l’a jamais fait. C’est stressant un peu, mais on a passé au travers. » – Travis Strang, pompier à la caserne de Néguac
« J’ai deux enfants moi-même. C’est sûr j’avais déjà assisté, je savais comment le processus fonctionne. Mais, c’est sûr quand tu assistes pour quelqu’un d’autre, c’est complètement différent. C’était assez nerveux. » – Bernard Comeau, pompier député-chef de Néguac
L’ambulance est arrivée finalement une quarantaine de minutes plus tard, à la fin de l’intervention. Heureusement l’accouchement s’est bien déroulé. Les deux services d’urgence ont collaboré pour la fin de l’intervention. Les deux hommes en gardent de bons souvenirs.
« Il y avait un peu de peur là-dedans au commencement de l’appel, à la fin de l’appel, il y a une fierté, c’est sûr. » – Travis Strang, pompier à la caserne de Néguac
« Même après 11 ans d’expérience, je dirais qu’à chaque fois que le téléphone sonne, il y a toujours une peur. C’est tout le temps un cas de détresse. Il y a tout le temps quelqu’un qui a besoin d’aide. Dire que tu l’as fait, j’ai amplement de fierté à le faire. » – Bernard Comeau, pompier député-chef de Néguac
Malgré tout, les pompiers étaient quand même formés pour intervenir en cas d’accouchement. La municipalité offre une formation d’une semaine comme premier répondant.
« S’ils devaient seulement combattre des feux, on n’aurait pas besoin d’avoir une formation de cinq jours. Normalement, c’est deux jours, deux jours et demi de formation de secourisme et c’est bon. » – Georges Savoie, maire de Néguac
Le maire vante quand même cette formation qui est utile à la société, manque d’ambulanciers ou non.