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Maison René Lévesque: Un processus d’expropriation qui traîne en longueur

Publié le 22 juillet 2021 à 16:10, modifié le 23 juillet 2021 à 09:23

Par: Patrick Giguère

Près de quatre ans après le début du processus d’expropriation du propriétaire de la maison d’enfance de René Lévesque, les démarches semblent s’étirer. La lenteur du processus est décriée, alors que la maison construite en 1905 se détériore à vue d’œil.

Depuis le début des démarches du ministère de la Culture en septembre 2017 dans le but d’acquérir la propriété du 16, Mount Sorel à New Carlisle, reconnue comme monument historique en 1995, rien ne semble avoir bougé, outre le feuillage qui se fait de plus en plus imposant.

«Il faut intervenir. Même si le processus d’expropriation n’a pas encore abouti. Ça peut prendre des années. Un processus d’expropriation, qui est contesté, ça peut prendre de 7 à 10 ans», rage le président de Patrimoine Gaspésie , Jean-Marie Fallu.

Le 11 septembre 2019, le gouvernement du Québec a adopté le décret 951-2019 autorisant la ministre de la Culture et des Communications à acquérir la maison René-Lévesque, ainsi que le terrain sur lequel elle est située, par expropriation afin d’en assurer la protection, la transmission et la mise en valeur.

Dans un échange de courriels, le ministère de la Culture indique que les discussions sont toujours en cours entre le MTQ, le Procureur général du Québec et l’avocat de Denis Cloutier, le propriétaire de la maison où René Lévesque y a vécu son enfance et adolescence entre 1922 et 1939.

On ajoute que depuis plusieurs années, le Ministère sensibilise le propriétaire à ses devoirs et obligation découlant du statut de sa propriété classée comme immeuble patrimonial en 2012.

«Quand on met en place un processus d’expropriation, ça veut dire qu’il n’y a plus matière à discussion. Ça fait des années et des années qu’on essaie de négocier avec monsieur Cloutier et ça ne fonctionne pas», fait savoir monsieur Fallu.

En devenant propriétaire, Québec procéderait à la restauration de la résidence de l’ancien premier ministre du Québec entre 1976 et 1985. Le ministère de la Culture analyse différents scénarios et partenariat pour mettre en place un projet afin d’assurer la pérennité de la maison.

«Ce qui est triste, c’est que pendant ce temps-là, la maison continue de se détériorer. Évidemment, on espère que le tout soit réglé pendant qu’il est encore le temps de la rénover», déplore le coordonnateur de l’Espace René Lévesque, Yannick Desbiens.

Denis Cloutier a poliment décliné notre demande d’entrevue.

Selon le ministère de la Culture, l’expropriation est un moyen d’exception. D’ailleurs, les fonctionnaires n’avaient pas exproprié de biens patrimoniaux depuis les années 1980.