Main-d’œuvre : un défi pour les entrepreneurs du Nouveau-Brunswick
Publié le 8 mai 2018 à 15:07, modifié le 8 mai 2018 à 16:51
Par: CIMTCHAU
Le recrutement de main-d’œuvre qualifiée est un grand défi pour les entrepreneurs francophones du Nouveau-Brunswick.
Certains d’entre eux étaient en mode recrutement au salon de l’emploi du collège communautaire de Bathurst, aujourd’hui. Une belle occasion aussi pour les étudiants qui veulent rester dans la région. « Je viens du coin et j’aime vraiment la place. Je m’attends à demeurer dans la région », affirme Stéphane LeBlanc.
Le jeune homme étudie en technologie de l’ingénierie du bâtiment. Il terminera ses études l’an prochain et a l’intention de rester dans la région Chaleur pour travailler. « Je pense qu’avec mon cours, il y a différentes branches pour que je puisse me placer et il y aura pas mal de choix », dit-il.
Son désir de s’installer dans le nord du Nouveau-Brunswick après ses études est partagé par plusieurs étudiants qui ont participé au salon de l’emploi mardi. « J’ai grandi dans cette région-ci où tout est proche, mais pas trop. C’est ça qui est parfait. La population n’est pas trop nombreuse non plus. On peut respirer », exprime Julianne Benoit.
Pour d’autres, rester dans la région n’est pas une priorité. « Pour moi, ça ne fait pas vraiment de différence que j’aille dans l’Ouest ou que je reste au Nouveau-Brunswick. Présentement, j’ai un stage à Moncton », raconte Pierre-Luc McGraw.
« J’aimerais rester dans la péninsule ou au Nouveau-Brunswick pour commencer et ensuite j’aimerais sortir. J’aimerais faire les deux », ajoute Rémi Gauvin.
Les entrepreneurs s’entendent pour dire qu’il s’agit d’un grand défi de recruter de la main-d’œuvre francophone qualifiée. « On constate que c’est difficile de recruter des soudeurs, des mécaniciens, des machinistes, des électriciens », explique la conseillère en ressources humaines chez Groupe Océan, Mélanie Simard.
« C’est de plus en plus un défi que l’on partage non seulement avec les employeurs locaux, mais aussi de la province et même à plus grande échelle », mentionne la directrice des ressources humaines chez Groupe Savoie, Stéphanie O’Donnell.
Un sondage du Conseil économique du Nouveau-Brunswick indique que les ressources humaines sont une préoccupation très importante pour 71 % des répondants. « Si on va sur le site emploisnouveaubrunswick.ca, il y a 3500 postes qui sont présentement disponibles. Pourtant, on a aussi des gens qui sont à la recherche d’emplois, mais ils ne sont peut-être pas qualifiés », indique le président-directeur général du Conseil économique du Nouveau-Brunswick, Thomas Raffy.
La formation, le rapatriement des Néo-Brunswickois exilés et l’immigration francophone sont des solutions selon le Conseil économique.