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Mai sans tondeuse: un petit geste pour favoriser la pollinisation au Nord-Ouest

Publié le 14 mai 2021 à 16:03, modifié le 14 mai 2021 à 16:03

Par: CIMTCHAU

Durant le mois de mai, la population au nord-ouest du Nouveau-Brunswick est invitée à laisser de côté la tondeuse afin de permettre aux insectes pollinisateurs de se nourrir avec les pissenlits en vue de la période de floraison. Selon les instigateurs de l’initiative, il s’agit d’un geste qui peut faire un grand bien pour favoriser l’écosystème.

Le mouvement Mai sans tondeuse a pris naissance au Royaume-Uni et a été repris au Canada. Au Nord-Ouest, quelques municipalités et établissements ont accepté d’emboîter le pas.

«On invite les gens à placer la tondeuse en vacances pour le mois de mai et de relaxer, de laisser pousser. Regardez les beaux rayons de soleil qu’on peut retrouver sur notre pelouse», a dit l’instigatrice du mouvement au Nord-Ouest, Johanne Philippe.

Les promoteurs de l’initiative estiment que ce geste est bénéfique pour la nature.

«On a besoin des pollinisateurs pour notre nourriture, les fraises, les bleuets, les pommes, nos tomates, nos jardins», a-t-elle ajouté.

Les principaux insectes pollinisateurs comme les abeilles et les papillons sont en déclin. Le pissenlit est très riche en nectar et en pollen. En le laissant sur les parterres, on souhaite créer un corridor printanier pour les attirer annuellement.

«C’est une manne pour les insectes; c’est une fleur très printanière; au sortir de l’hiver; ils sont en reconstruction et refont leur énergie. C’est un gros steak pour eux-autres ou pour les végétariens un gros bloc de tofu..!», a souligné François Lamontagne, superviseur au Jardin botanique du N.-B. et apiculteur.

Le pissenlit est souvent une plante mal-aimée. Les gens s’empressent de les arracher lorsqu’ils les voient apparaître sur leurs parterres.

«C’est tranquillement de changer notre perception face à notre pelouse, je sais que ce n’est pas évident, on va y aller un petit pas à la fois», a poursuivi Johanne Philippe.

Planter des fleurs est un autre moyen de contribuer au mouvement.

«L’idée de ce projet-là, c’est d’encourager les gens à se poser des questions; les insectes pollinisateurs ne vont pas bien, qu’est-ce qu’on peut faire pour les aider», a laissé entendre François Lamontagne.

Pour avoir une pelouse en santé durant la saison estivale, il est recommandé qu’elle soit au minimum de huit centimètres de hauteur.