Les délits commis par Magella Huard, 58 ans, auraient été perpétrés à différents moments entre 2003 et 2010. L’accusé, qui vit dans les Laurentides, profitait des occasions de solitude pour abuser de la fille qui était alors âgée entre 5 ans et 12 ans. L’individu était logé chez de la famille à Paspébiac lorsqu’il venait passer ses vacances dans la région.

Selon ce qui a été rapporté devant le tribunal mercredi, l’individu demandait à l’enfant de garder le silence, disant que, si elle parlait,«qu’elle allait le regretter et qu’il allait tout faire pour qu’elle passe pour une menteuse. (…) Il a profité de la naïveté, la vulnérabilité et l’innocence de sa victime», a déclaré Me Florence Charlebois-Villeneuve.

L’ultime agression remonte à l’été 2010. À ce moment, la victime souhaitait aller rejoindre une amie.Huard propose de la reconduire. Elle accepte. Mais plutôt que de se rendre directement à l’endroit convenu,le présumé agresseur bifurque au quai de Paspébiac pour y effectuer possiblement une transaction de stupéfiants. Après un moment d’absence, la jeune femme se retrouve couchée sur la banquette arrière du VUS, déshabillée.«Malgré les pleurs et le fait que la victime se cache les yeux avec ses deux mains, la victime remarque que le pénis de M. Huard est en érection. Il a ensuite pris la main de sa victime pour se masturber, avant de caresser les parties génitales de l’adolescente.Il y aura par la suite une pénétration complète »,a raconté la procureure.

Contre interrogé aujourd’hui, le présumé agresseur a nié les faits et livré un témoignage qui différait de sa déclaration à la police et contradictoire à la plaignante.« J’aime trop les enfants pour ça. Je suis sincère», a-t-il dit à la juge.

La cause a été prise en délibéré et le sort de Magella Huard repose maintenant entre les mains de la juge Janick Poirier.

Le dossier reviendra le 8 décembre.