Placer l’enfant au centre de la communauté. C’est l’objectif de ce nouveau programme implanté pour la première fois au Bas-Saint-Laurent. Il vise à épauler les familles dites plus vulnérables afin d’éviter que l’enfant soit placé dans une ressource d’hébergement.

«Ce qu’on veut, c’est de les garder dans leur milieu familial. Mais quand on doit les sortir de leur milieu familial, il faut s’assurer qu’il reste le plus possible dans leur communauté », explique Lionel Carmant, ministre responsable des services sociaux.

« Ma famille, ma communauté » travaille pour garder les jeunes de 6 à 17 ans dans leur famille proche ou du moins, dans leur région. Ainsi, diverses intervenants issus des services de santé et des écoles pourront se rassembler et discuter de l’enfant en équipe, pour maximiser sa sécurité.

«On va chercher l’ensemble des partenaires qui sont déjà auprès des familles ou de l’enfant concerné. On élargit à des services qui pourraient être intéressants d’offrir aux enfants, mais qui ne sont pas déjà activement impliqués auprès des familles », de dire Isabelle Martel, adjointe à la direction de la protection de la jeunesse.

«Ça fait partie de la DPJ. Donc c’est un processus décisionnel qui se fait avant de sortir l’enfant de son milieu familial. C’est comme une courroie de transmission et vraiment une table de concertation additionnelle. Entre les organismes, il y avait beaucoup de concertation, mais là, on assoit le réseau scolaire et le réseau de la santé ensemble, donc ça devient encore plus puissant », précise Lionel Carmant.

Les organismes locaux font front commun pour le bien-être de l’enfant.

« De notre côté, aux Grands Amis, on a un service de parrainage. Dans le fond, le parrainage, c’est de jumeler un jeune avec un citoyen de la communauté, pour créer un lien de confiance », souligne Vickie Ouellet, coordonatrice, Grands amis du KRTB.

La communauté est également sollicitée : le voisin, l’enseignante, le brigadier, la policière, la cousine.

« Je reconnais toute la collaboration, la coopération et l’innovation qui émane de notre région, à la MRC de Rivière-du-Loup. Première région au Bas-Saint-Laurent à implanter Ma famille, ma communauté. On vient placer l’enfant au cœur des décisions », a commenté Amélie Dionne, député dans Rivière-du-Loup-Témiscouata.

Le projet est déjà implanté dans 13 d’autres communautés au Québec et rencontre beaucoup de succès. Le programme devrait être complètement instauré partout au Bas-Saint-Laurent d’ici 2026.