Tous avaient les yeux rivés sur l’attachante et charismatique écrivaine.

« C’est la plus originale de toutes les invitations. Ils ont lu le même livre en même temps donc c’est la plus belle preuve d’amour », débute la populaire écrivaine Kim Thúy.

L’AQDR de Rivière-du-Loup voulait tout d’abord tisser des liens, mais surtout ouvrir les œillères aux jeunes, qui ont parfois des jugements envers les personnes âgées. Kim Thuy était le collimateur entre les générations.

« Je repars avec un bagage à chaque fois », constate Kim Thúy.

L’histoire de l’écrivaine québécoise d’origine vietnamienne est inspirante. C’est après avoir lu les courts récits de Ru, le roman inspiré de sa vie et récipiendaire de plusieurs prix littéraires à travers le monde, que les personnes âgées et les élèves étaient invités à s’exprimer.

« Un bon roman puis on est content de l’avoir ici aujourd’hui », lance un élève.

« Quand on lit ce livre avec un bagage de vie et quelqu’un qui est en secondaire 5, on est encore tout neuf, on va avoir nécessairement une interprétation différente », selon Kim Thúy.

L’activité d’échange n’était pas encore débutée que les discussions étaient déjà ouvertes.

« Apprendre à se connaître avant de partager », nous confie une participante de l’AQDR.

« Savoir ce que les aînés pensaient », dit un élève participant.

« C’est quoi leur avis envers le livre, là », ajoute un autre élève.

« Je pensais que c’était difficile pour les jeunes qui n’avaient pas connu la guerre du Vietnam et l’histoire de « Boat Peoples », réalisait une participante de l’AQDR et enseignante retraitée du Collège Notre-Dame de Rivière-du-Loup.

La conférence de l’auteure a permis de répondre à plusieurs questions.

« Apprendre davantage sur l’histoire de la guerre et que ce n’est vraiment pas pareil de pays en pays », observe une élève participante du collège.

« L’expérience qu’elle a vécue surtout où elle a été en Malaisie », souligne une participante de L’AQDR.

« Ça nous a permis de nous ouvrir l’esprit un peu » , avoue un élève du collège Notre-Dame.

Cette initiative était une première du genre pour Kim Thúy, qui avoue avoir été charmée par le Bas-Saint-Laurent.

« Pour l’environnement pour toutes sortes de raisons, mais surtout on ne peut pas faire autrement c’est un coup de cœur. Je pense à Christian Bégin à raison », termine Kim Thúy.