Ça aura pris un an et demi à l’entreprise de Lévis VAB pour développer cet équipement hautement technologique. «C’est la première au monde. C’est la première qu’on l’installe dans une usine. Ce qu’elle a de particulier, c’est qu’elle regroupe trois opérations en une, c’est-à-dire le chargement, le positionnement et le rabotage de la planche», a expliqué l’experte en technologie de transformation du bois chez VAB, Danick Dupont.

Cette machine compacte résout le problème d’espace dans l’usine. Elle est 30 à 40 pieds plus petite qu’un appareil conventionnel, ce qui totalise un gain de superficie de 25%. «Aujourd’hui, les équipements de caméra et de scanner sont beaucoup plus  performants qu’un être humain pour faire la classification des bois. Le deuxième avantage, c’est qu’on est capable d’augmenter le nombre grades qu’on va sortir pour différents usages», a souligné le président directeur général du Groupe Lebel, Frédéric Lebel.

Cet investissement de 2 millions de dollars permettra de créer 5 nouveaux emplois, de doubler la production de l’usine et de diversifier les produits. «Avec ça, on vient de s’assurer que l’entreprise n’aura pas envie d’aller ailleurs. Ça vient ajouter de la main-d’œuvre dans le milieu et créer un dynamisme important. C’est un plus, ça va nous amener de la visibilité. On est gagnant partout», a fait remarquer le maire de la municipalité, André Chouinard.

Une façon pour le Groupe Lebel de faire face aux aléas du marché, notamment concernant le prix du bois d’œuvre sur le marché international. «C’est un dur retour à la réalité. Ce qu’on a vécu au cours des 6 à 8 derniers mois, c’était vraiment exceptionnel. Les choses se replacent plus près de la normale», a rappelé le directeur du développement des affaires, Gérald Baril.

Cette récente acquisition rendra la compagnie plus compétitive. Et pour contrer la fluctuation des prix, l’entreprise continue d’innover dans le bois traité sous pression et les produits de deuxième et troisième transformation.