Développé par le Cercle consultatif autochtone – organisme dirigé par des représentants autochtones de l’Université des Premières Nations du Canada établie en Saskatchewan –, l’outil pédagogique est destiné principalement aux élèves du secondaire et du postsecondaire. D’autres universités au pays, comme la University of Alberta, la University of Regina et l’Université d’Ottawa, utilisent les mêmes ressources pédagogiques.

« Nous sommes très contents de pouvoir offrir, nous aussi, cette valeur ajoutée à l’intérieur de nos programmes d’études, a commenté la vice-rectrice de l’UMCE, Madeleine Dubé. L’action 62 de la CVR stipule que les établissements postsecondaires s’assurent de former des enseignantes et enseignants qui intégreront dans leurs pratiques des méthodes d’enseignement et des connaissances autochtones dans les salles de classe. L’apport du centre autochtone dans la recherche et la promotion de l’expérience autochtone permet à l’UMCE d’être un chef de file dans ce domaine. »

Le module consacre trois heures aux enjeux essentiels de la réconciliation. Grâce à des ressources vidéo, les étudiantes et étudiants peuvent compléter les exercices en ligne.

Mylène Durette est étudiante de deuxième année en éducation primaire. Elle a eu la chance d’explorer le module des 4 saisons de la réconciliation. « Il est primordial, a-t-elle affirmé, que je prenne la responsabilité de m’éduquer face aux enjeux autochtones afin que je puisse enseigner de façon adéquate à mes futurs élèves. L’outil pédagogique est une véritable mine d’or, comme elle comporte plusieurs modules qui sont accompagnés de vidéos très intéressantes. En plus d’être bien structuré, le module offre un examen final, construit sous forme de jeu-questionnaire, dans le but d’obtenir un certificat de l’Université des Premières Nations du Canada. Bref, je suis convaincue que des ressources comme celles-ci sont devenues des outils indispensables pour de futurs professionnels et professionnelles du monde de l’éducation ».

Agente de développement aux affaires autochtones à l’UMCE, Natacha Sirois souligne que l’ouverture sur l’autre est l’une des voies à suivre dans le processus de réconciliation. « La connaissance est la base, a-t-elle évoqué. Elle permet d’apporter un regard éclairé vers les événements actuels et d’en comprendre les enjeux. C’est par la formation et la sensibilisation que nous pourrons parler d’une reconnaissance et d’une sincère réconciliation entre les peuples. Les préjugés et le racisme sont issus d’un dénominateur commun : la méconnaissance! »