Malgré le vent, la neige et le froid, Jonathan Bélanger, alias le Robin de la viande des bois, sourit malgré tout.

« Ça été une très bonne année. Ça été ma deuxième meilleure année avec un total de 487 paquets principalement de l’orignal, chevreuil et du porc», s’exclame le résident de Caplan. Le record de 502 paquets date de 2018.

C’est la sixième année où Jonathan distribue sa récolte de viande forestière. Cette année, avec ses quelques 800 livres de viande de qualité, c’est près de 1000 repas qui seront partagés entre les cuisines collectives, les dépannages alimentaires et les paniers de Noel.

« Quand on demande aux gens s’il veulent de la viande de bois, c’est un oui instantané! Avec ça, on va faire quelques mois. C’est quand même une denrée rare, parce que les gens qui viennent ici ne sont nécessairement des chasseurs», explique la coordonnatrice de la Source alimentaire Bonavignon, Suzanne Lamarre. Des dons totalisant 760$ seront aussi remis à des familles dans le besoins, au Collectif Aliment-Terre de Paspébiac et à la Source alimentaire Bonavignon.

Même si cette livraison ressemble à celles faites par le passé, celui qu’on surnomme affectueusement le Robin de la viande des Bois tire sa révérence pour des motifs personnels.

« Ça été une belle aventure. J’ai fait des belles rencontres. J’ai donné des belles valeurs à mes enfants et à tous ceux qui ont vu le projet. Il y a un début et une fin, et c’est là que ça se termine», avoue Jonathan.

Cette belle aventure a débuté en 2016. Celui qui aura simplement voulu offrir quelques paquets de viande à une famille plus démunie par l’entremise d’une publication Facebook, en aura finalement distribué plus 2500 au fil des ans.

« Merci aux chasseurs et aux points de dépôt qui ont contribué au succès permis des collectes », ajoute le bon vivant.

La coordonnatrice de l’organisme, qui a pour mission d’accompagner les personnes et les communautés afin qu’elles puissent acquérir une meilleure autonomie alimentaire, désire reprendre le flambeau.

« On va essayer de s’impliquer avec le Collectif-Alimentaire, parce que l’idée est vraiment géniale et c’est rassembleurs pour les gens et les chasseurs » dit Suzanne Lamarre.

En attendant qu’un autre Robin ou Robine de la viande de bois ne reprenne les rênes, Jonathan Bélanger souhaite que les chasseurs de la Gaspésie perpétuent cette initiative au cours des prochaines années.

« Il a tout le temps quelqu’un qui va en avoir de besoins aux alentours. On n’est pas obligé d’aller loin », affirme Jonathan, qui souhaite que les chasseurs continuent de donner au suivant.