L’ouest de la MRC Avignon veut moins dépendre du N-B
Publié le 27 janvier 2021 à 17:07, modifié le 27 janvier 2021 à 17:07
Par: Patrick Giguère

Alors que les restrictions qu’impose le Nouveau-Brunswick semblent être démesurées aux yeux de plusieurs, des municipalités se posent des questions quant à la dépendance qu’ils ont envers la province voisine. Les élus souhaitent développer davantage leur propre économie, tout comme certains entrepreneurs.
Exaspéré des restrictions imposées par le Nouveau-Brunswick, Éric McBrearthy, propriétaire de plusieurs garages à Pointe-à-la-Croix et Matapédia a choisi de devancer certains de ses projets.
«Avec ce qui se passe présentement, les délais sont longs pour recevoir les pièces automobiles et avec les restrictions pour attendre à la frontière, on a décidé d’être autonome et d’avoir nos propres pièces d’autos pour fournir mes garages.»
Pour arriver à ses fins, il convertira un garage du boulevard Interprovincial de Pointe-à-la-Croix et un entrepôt de Matapédia en centre de recyclage. Ce qui permettra de créer une douzaine d’emplois.
« Ça fait au-dessus d’un an qu’on vit ces problématiques-là. Il faut faire quelque chose. Il faut devenir autonome. Il faut que la population prenne des initiatives pour qu’on soit économiquement et dans l’ensemble qu’on soit automne.»
Depuis le printemps, cette volonté de faire affaire au Québec se fait davantage sentir.
« On essaie des petites choses. Il y a de petites boutiques au niveau de la savonnerie. On voit des petits commerces comme ça naître. Ça, c’est intéressant aussi » , raconte la mairesse de Matapédia, Nicole Lagacé.
Avec un milieu dynamique, mais fragile, il faut être créatif et penser autrement pour dynamiser le milieu.
« Ça va être de penser à utiliser des lieux non utilisés, peut-être de diminuer les investissements en partageant les espaces en partageant des ressources. En maximisant ce qu’on a déjà (…) Si on parle éducatif, mettons qu’on parle des cours de musique, on allait pour plusieurs à Campbellton. S’il y a en a pas, il y a possibilité de réorganiser des cours de danse ou de musique » , mentionne le coordonnateur de Territoire Solidaire, Jérôme Lambert-Bolduc.
Sans rompre les liens avec la province voisine, Pointe-à-la-Croix souhaite embaucher un agent de développement qui aura comme mandat de plancher sur l’offre touristique et le potentiel économique.
« On n’a plus de guichet à Pointe-à-la-Croix. Je pense que c’est une priorité d’avoir le retour du guichet. Je pense que ça ferait le bonheur de plusieurs. Sinon, on n’a pas non plus de service de quincaillerie. On se déplace sur un grand territoire pour acheter des petites vis » , explique le maire de la municipalité, Pascal Bujold. Le conseil municipal statuera dans les prochaines semaines sur les tâches qu’aura à accomplir le nouveau venu.
D’ici à ce que ces idées se mettent en branle, il reste beaucoup de travail à faire, dont dénicher cette personne clé et injecter le financement nécessaire. Le maire Bujold espère que cette personne-ressource entrera en poste l’été prochain.