L’opposition critique le temps de réaction au CHSLD de Cap-Saint-Ignace
Publié le 5 novembre 2020 à 15:35, modifié le 6 novembre 2020 à 10:34
Par: CIMTCHAU

La situation au CHSLD de Cap-Saint-Ignace continue de faire réagir. Le bilan d’aujourd’hui fait état de 6 nouvelles infections. 45 employés et 27 résidents sont toujours atteints du virus.
Le porte-parole du Parti québécois en matière de santé n’a pas tardé à réagir à l’éclosion. Joël Arseneau se demande si le gouvernement n’a pas été lent à intervenir en raison du caractère éloigné du CHSLD. Il veut savoir si le plan du gouvernement caquiste pour la deuxième vague a été appliqué à Cap-Saint-Ignace.
« De voir le degré de préparation aussi faible à Cap-Saint-Ignace, de voir la vitesse de réaction qui a été si pénible et si longue, et bien on arrive pas à comprendre pourquoi. Ce que ça rappelle, c’est la désorganisation du printemps alors qu’on avait véritablement un bris de communication entre le gouvernement du Québec, la cellule de crise et ce qu’il se passait sur le terrain. » – Joël Arseneau, porte-parole du Parti québécois en matière de santé.
La porte-parole de l’opposition officielle, Marie Montpetit est aussi très préoccupée de la situation au centre d’hébergement. La députée de Maurice-Richard estime que le manque de matériel médical au CHSLD en début d’éclosion est inadmissible en vertu des leçons apprises lors de la première vague.
« En ce moment ce n’est vraiment pas en train d’aller dans la bonne direction et ce n’est pas en laissant les choses aller de la part du gouvernement que ça va se régler tout seul. »
Le gouvernement Legault réagit
La ministre responsable des Aînés et des Proches aidants, Marguerite Blais, a répondu à ces critiques en début d’après-midi. Elle se dit très consciente de l’urgence d’agir et de la gravité de la situation au CHSLD de Cap-Saint-Ignace. La rapidité avec laquelle le virus s’est répandu dans l’établissement a surpris tout le monde, un virus qu’elle n’hésite pas à qualifier de sournois et vicieux.
« Ça a comme dépassé l’entendement. On est très, très, très préoccupés. Je peux vous dire que le gouvernement surveille Cap-Saint-Ignace de façon très précise et constante » – Marguerite Blais, ministre responsable des Aînés et des Proches aidants.
En réponse au manque de matériel médical rapporté par des infirmières la semaine dernière, la ministre Blais estime que la situation est maintenant réglée. Certaines d’entre elles ont demandé des masques N95 en début de semaine pour combattre le virus, une requête qui devrait plutôt être adressée au CISSS de Chaudière-Appalaches qui est imputable de ces choix selon la ministre. Des équipes ont aussi été envoyées sur place pour prêter main-forte et le personnel disponible suffit maintenant à offrir des soins de qualité aux résidents.
La députée de Prévost confirme aussi qu’un suivi quotidien est effectué avec le PDG du CISSS concernant l’évolution de la situation.
Elle a aussi tenu à offrir ses condoléances aux familles et aux proches des personnes décédées en lien avec l’éclosion.