Loi sur l’hébergement : « Des bâtons dans les roues » des auberges jeunesse
Publié le 14 septembre 2022 à 19:07, modifié le 15 septembre 2022 à 13:14
Par: Jérôme Gagnon
La nouvelle loi de Québec sur l’hébergement touristique irrite des propriétaires d’auberge jeunesse. L’un d’eux, qui opère un établissement de La Malbaie, estime qu’il s’agit d’un retour en arrière.
Depuis le 1er septembre, le secteur de l’hébergement touristique a subi une légère transformation. C’est la fin des étoiles, des termes gîtes, auberges et hôtels et l’arrivée de nouvelles catégories.
« L’objectif du projet de loi, c’était vraiment de simplifier à la fois pour le gouvernement et les entreprises. Et de faire sauver de l’argent aussi aux entreprises », souligne Mitchell Dion, directeur général de Tourisme Charlevoix.
Par exemple, les auberges jeunesse comme celle de David Huot sont classées comme un établissement d’hébergement touristique jeunesse.
« Il y a un premier calcul qui dit de s’adresser principalement à une clientèle handicapée ou des personnes défavorisées, mais ou vous louez plus de 30 % de votre parc d’hébergement dans des lits individuels », explique-t-il.
La définition du gouvernement de cette nouvelle catégorie dérange. L’entrepreneur croit qu’elle nuit à l’image de son entreprise et de son industrie au Québec
« J’entend souvent des gens qu’ils ont des doutes s’ ils peuvent venir ou non. En faisant ça, je ne trouve pas que ça nous aide», plaide le propriétaire de l’auberge jeunesse de La Malbaie.
L’homme estime que les personnes défavorisées et handicapées ne sont plus une clientèle nombreuse. Selon lui, il s’agit d’un autre exemple qui démontre que le gouvernement a une méconnaissance des auberges jeunesse.
« Il y a plein d’aides et de subventions dont nous n’avons pas le droit parce qu’on ne paie pas de taxe sur l’hébergement. Ainsi, il y a plein de désavantages comme ça qui s’accumulent au fil des années. Ça pèse lourd, puis cette catégorie démontre encore une fois qu’ils ne sont pas partis pour changer leur approche », ajoute-t-il.
« Je peux comprendre aussi la confusion avec ce double standard à l’intérieur d’une même catégorie, mais je pense qu’il faut vraiment le voir dans la façon que c’est calculé outre l’âge et les clientèles visées, mais aussi la répartition », nuance Mitchell Dion
Malgré ces bâtons dans les roues, l’entrepreneur compte bien continuer à opérer.
« Une chance qu’on a la même plus belle clientèle du monde parce que sans eux sinon des fois on se poserait des questions sur ce qu’on fait », insiste David Huot.