Mon topo Logements : une famille de La Malbaie craint de se retrouver à la rue
Publié le 29 février 2024 à 17:00, modifié le 29 février 2024 à 18:47
Par: Jérôme Gagnon
Trouver un logement ou une maison abordable dans nos régions est loin d’être simple. Une famille de Charlevoix craint de se retrouver à la rue. Sa situation est d’autant plus difficile, avec une adolescente en situation de handicap. Elle lance un cri du cœur.
Une famille de La Malbaie a reçu une claque au visage dans les dernières semaines. Elle devra quitter le 1er août sa maison de location puisqu’elle sera reprise par un membre de la famille de la propriétaire.
« On est à terre et on a beau chercher, il n’y a rien, absolument rien », mentionne Jessie Gagnon
Leur recherche est pour le moment source de frustration. Ils sont devant des prix élevés et des conditions qu’ils ne peuvent pas respecter.
« Par exemple, j’ai vu une annonce d’un 3 et demi. Je me suis dit que j’irais le visiter avec mon conjoint et on m’a dit qu’ils ne prenaient pas les enfants, c’est ridicule », se désole la mère.
« J’ai vu un 4 et demi pour 1800$ par mois. Qui est capable de se payer 1800$ par mois pour un 4 et demi », questionne Jean-Cyr.
Et ils ont certains besoins, notamment pour Marie-Soleil, âgée de 13 ans. Atteinte de l’agénésie du corps calleux, elle n’avait qu’une chance sur un million de pouvoir parler et marcher, selon sa mère.
« On a des chiens de compagnie pour elle. En même temps, ce n’est pas tous les logements qui acceptent les chiens », indique M. Cyr.
Il s’agit de moments difficiles pour chaque membre de la famille.
« C’est un gros poids, on est stressé, on dort mal et on mange mal », avoue-t-il.
« À l’école, le professeur m’a appelé aussi pour me dire que Marie-Soleil en parle beaucoup, elle n’est pas concentrée sur ce qu’elle fait », raconte Mme Gagnon.
Ce témoignage s’ajoute à plusieurs recueillis dans les derniers mois. D’après le bulletin d’information sur l’état de santé et de bien-être du CIUSSS de la Capitale-Nationale, 170 ménages de Charlevoix-Est vivaient en 2021 dans un logement de taille non convenable, inabordable ou de qualité inadéquate. Dans la MRC de Charlevoix, le nombre est de 270.
« Il va falloir qu’il fasse quelque chose pour la crise du logement dans la région. Il y a plus de logements ici », insiste Jean Cyr, qui demande plus d’actions des élus.
Jean Cyr et Jessie Gagnon gardent espoir. Ils ont encore plusieurs mois devant eux, mais espèrent que leur message sera entendu.
« On est des très bons locataires et on paie très bien. On lance un appel à la population », déclare l’homme émotif.
