«Parce qu’on est comme dans toutes les autres entreprises de la région, on a un défi de recrutement de la main-d’œuvre. » exprime René Babin, directeur général de la Coopérative forestière de la Gaspésie.

Depuis le printemps dernier, la Coopérative forestière de la Gaspésie fait des démarches auprès de la municipalité de Maria pour avoir l’autorisation de construire des habitations pour sa main d’œuvre. L’entreprise offre depuis plusieurs années des compensations pour aider ses employés saisonniers à se loger dans la région, mais le problème se fait toujours ressentir.
« On donnait tout le temps une allocation pour ces travailleurs-là, pour les aider à l’hébergement dans la région, mais étant donné qu’il n’y a pas beaucoup d’hébergement de logements disponibles non plus. C’est là qu’avec le conseil d’administration qu’on a pensé : peut-être qu’on pourrait regarder pour avoir des logements sur notre terrain. » raconte René Babin.

La municipalité a pris les devants et a anticipé la demande d’autres entreprises et entrepreneurs qui auraient les mêmes besoins en matière de logements pour leurs employés de passage.
« Hier nous avons adopté un règlement qui modifie le règlement d’urbanisme pour permettre l’usage d’habitation pour travailleurs saisonniers. Ça s’adresse que ce soit aux touristes, que ce soit à l’agriculture, que soit à la foresterie. (…) Et ça devrait être adopté le 11 juillet 2023. » annonce Jean-Claude Landry

La Coopérative se réjouit de pouvoir assurer une habitation permanente pour ses travailleurs saisonniers.
« On est très heureux. On est très content. Parce que tu sais, on est une coopérative de travailleurs. Donc nous, c’est vraiment des gens qui viennent travailler pour la coop. On a un gros bassin de main-d’œuvre. Puis il faut pouvoir les héberger. Puis on est vraiment content si on peut mettre en place notre système d’hébergement. » exprime René Babin.

Cette nouvelle mesure va normaliser l’usage d’habitations temporaires, inciter des constructions pour les employés en transit contribuant à résoudre la pénurie de main-d’œuvre dans la région. Le mot d’ordre est lancé, mais les municipalités avoisinantes suivront-elles le pas ?