Michelle Lambert est incapable de se trouver un avocat dans la région de Chandler. Après plusieurs tentatives auprès de plusieurs cabinets, elle n’arrive pas à être représentée au tribunal administratif du logement afin d’éviter sa relocalisation.

« Ça va faire deux ans le mois prochain que je fais des démarches pour trouver un avocat. La majorité nous répond qui ne prennent pas l’aide juridique. Ils n’acceptent pas les mandats d’aide juridique ou bien tout simplement, ils ne veulent pas prendre ma cause en considération », a déploré la dame de 58 ans.

Même si elle souhaite se représenter soi-même, Mme Lambert est atteinte de la maladie mentale après avoir subi un acte criminel et sa situation l’empêche de le faire.

« Les entreprises, les propriétaires, n’importe qui plus haut que moi, a plus de pouvoir lorsqu’on arrive en audience. Ce n’est pas normal », a lancé Michelle Lambert

Résidente d’un hébergement à loyer modérée sur la rue Dubuc à Chandler, la lettre évoquant sa relocalisation propose une alternative inimaginable pour elle. Un simple studio dans un bloc en manque d’amour.

« Où ce que monsieur veut me relocaliser, ce n’est pas un endroit pour moi. Pas pour la santé mentale que j’ai en ce moment. Je le précise, ce n’est pas que je ne veux pas être relocalisée, mais pas à cet endroit-là. C’est le pire endroit où ce qu’il ne faut pas m’envoyer », a souligné Mme Lambert.

La Chandleroise est déterminée à tout faire pour éviter de quitter sa maisonnée.

« Moi, je n’ai pu rien à perdre. J’ai de graves problèmes de santé mentale. Depuis la relocalisation, j’ai beaucoup dégradée. Je suis devenue instable. Je suis devenue vulnérable, fragile. »