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Logement à Campbellton : des aînés échappent à l’éviction

Publié le 7 juin 2023 à 16:36, modifié le 7 juin 2023 à 16:39

Par: CIMTCHAU

« Je ne suis pas convaincue que le propriétaire ait démontré que les locaux ne seront utilisés à d’autres fins que d’habitation. En conséquence, conformément au paragraphe, l’avis n’est pas valide. Il est rejeté. » dit Géraldine Levesque, résidente de Campbellton.

À la suite de l’avis d’éviction qu’avaient reçu 12 personnes âgées de Campbellton, qui les sommaient de libérer leur logement en date du 2 juillet, les nouvelles sont bonnes. Les résidents avaient fait appel au Tribunal sur la location de locaux d’habitation pour s’opposer à la demande de leur nouveau propriétaire. Après étude, la médiatrice des loyers leur a finalement donné gain de cause.
« On peut rester, si on veut rester jusqu’à la date que nous autres on peut s’en aller (…) même si on peut rester on ne veut pas rester, vont-ils nous dire demain matin qu’il faut qu’on s’en aille encore ? Donc ça nous fait une insécurité quelque part et on ne veut pas vivre ça. » dit Francine O’brien, résidente de Campbellton.

Par courriel, le gouvernement nous a confirmé qu’il existe seulement quatre motifs pouvant justifier l’expulsion d’un locataire. Et pour certains motifs, les propriétaires doivent donner un préavis de six mois.
« Je voulais que les gens comprennent que si ça arrive de nouveau, qu’ils pourront se défendre puis ne pas paniquer comme nous l’avons fait. À deux mois c’était court pour se trouver un appartement. Elle a dit, vous sortirez quand moi je vais vous le dire.» précise Géraldine Levesque.

Même si les nouvelles sont bonnes pour les résidents, les dommages sont faits. L’édifice ne sera plus jamais leur havre de paix.

« Ça a causé beaucoup d’anxiété, puis d’angoisse, de ne pas savoir où on va. Donc on est content, mais en réalité ils ont eu ce qu’ils voulaient. (…) On avait un couple ici de personnes beaucoup plus âgées qui ont été obligées d’acheter un condo pour se sentir en sécurité une fois pour toutes. » exprime Francine O’brien.

Les résidentes remercient les membres de la communauté ainsi que l’agente de la province qui a pris leur dossier en main, pour faire valoir leur cause.

« On lui dit merci mille fois. Tu sais, on est très contente. » dit Francine O’brien.
« Je suis contente de tous les propriétaires qui m’ont supporté, qui nous ont aidés. » ajoute Géraldine Levesque.

Les résidents encore présents dans l’édifice ont trouvé de nouveaux logements en construction, qui seront disponibles au premier novembre. Avant toute chose, ils se sont assurés auprès des propriétaires qu’ils ne vivront plus ce triste épisode.