L’OBNL Ma place au travail lance son site web officiel
Publié le 3 mars 2022 à 16:44, modifié le 4 mars 2022 à 16:25
Par: CIMTCHAU
L’organisme à but non lucratif Ma place au travail n’est plus qu’un mot clic. Le groupe, fondé il y a un an par Myriam Lapointe-Gagnon, a annoncé ce lundi le lancement officiel de son site web, un accomplissement qui marque un grand pas dans la lutte pour une réponse concrète et efficace à la pénurie de places en garderie au Québec.
Ce qui a débuté par un sincère cri du cœur d’une mère préoccupée pour son enfant continue par le fait même de devenir une vision qui se matérialise pour les mères qui ne peuvent pas mettre ou remettre les pieds sur le marché du travail à cause du manque flagrant de places en garderie dans la province.
Pour Myriam Lapointe-Gagnon, le lancement du site web de Ma place au travail vient donner un poids considérable au mouvement:
« Le site web nous donne une grande crédibilité en plus de montrer tout ce qu’on a fait comme travail bénévole, ça montre à quel point on est sérieuses dans notre démarche, que nous ne sommes pas seulement qu’un mot clic, un mouvement de réseaux sociaux. Avec lui, rien ne peut nous arrêter. »
Le site web de l’OBNL propose un ensemble exhaustif de mémoires, d’appels à la mobilisation, de revues de presse, d’actions et autres informations utiles sur le mouvement:
« Avec le site web, on vise à mobiliser les gens, à regrouper tous ces parents québécois responsables et honorables qui se sentent engagés dans ce combat-là pour l’égalité des chances », affirme Myriam.
La fondatrice de Ma place au travail fait part des multiples usages de cette nouvelle plateforme:
« Le site web servira à plusieurs choses, dépendamment de qui le consulte. Il peut servir de source d’information comme il peut être utilisé comme outil d’action pour les parents, mais aussi pour tous ceux qui veulent en apprendre plus sur les fondements et motivations de ce mouvement et sur son histoire, y compris les politiciens. Tous les documents officiels s’y trouvent. »
Myriam a déjà plusieurs projets pour le site web, dont la création de capsules vidéo éducatives visant à vulgariser la vie citoyenne et politique ainsi que la tenue d’évènements virtuels ou en présentiel tel que le visionnement en groupe de l’Assemblée nationale, par exemple.
Un système d’adhésion accompagne aussi le lancement du site:
« Être membre de Ma place au travail, c’est se sentir concernée et investie par la mission de l’organisme qui est d’offrir une place en garderie de qualité et abordable pour chaque enfant au Québec et de soutenir les familles à travers la crise que l’on vit actuellement. Pas obligé d’être parent pour devenir membre: on accueille à bras ouvert tous ceux qui veulent donner du poids à l’organisme et à nos revendications », mentionne Myriam.
Celle-ci annonce d’ailleurs que plus de 250 membres se sont inscrits dans les 48 premières heures d’existence du site web. « Le trois quart de ces membres ont répondu dans le questionnaire d’adhésion qu’ils désiraient vraiment s’impliquer dans Ma place au travail, donc au-delà de l’implication monétaire, nous avons des gens qui ont simplement envie de faire bouger les choses », élabore-t-elle. Myriam précise aussi que les membres pourront, s’ils veulent, participer aux éventuelles assemblées générales en plus de profiter d’un accès privilégié à divers contenus exclusifs comme des formations, entre autres.
Les gens, membres ou non, sont aussi invités à faire des dons sur le site web. Myriam souligne qu’elle ne voulait pas imposer de support financier aux membres, mais précise que d’éventuelles donations pourraient permettre à Ma place au travail de se doter d’outils forts utiles:
« Ne serait-ce que pour avoir un employé, un local, un compte Zoom pro », dit-elle en évoquant tout sourire certaines rencontres virtuelles durant lesquelles la technologie a décidé de jouer les troubles-fêtes.
Myriam Lapointe-Gagnon s’est imposée comme digne porte-étendard dans ce long combat qui, même si dûment médiatisé, comporte son lot d’écueils lorsque porté sur la scène politique. En effet, Myriam et son conseil d’administration, tout comme chacune des mères mobilisées par la cause, ont dû s’armer de patience avant d’avoir l’opportunité de discuter directement avec les acteurs politiques interpellés. L’occasion s’est présentée récemment alors que le ministre de la Famille, Mathieu Lacombe, a accepté de prendre contact avec l’OBNL. Depuis, les canaux de communication entre Ma place au travail et les instances du gouvernement se sont ouverts:
« On a eu des nouvelles du cabinet de M. Lacombe récemment comme quoi celui-ci voulait avoir une deuxième rencontre avec nous. On a aussi une rencontre le 18 mars avec Isabelle Charest, ministre de la Condition féminine et là j’ai eu un téléphone de l’attaché politique de Jean Boulet ce matin. M. Boulet est ouvert à nous rencontrer mais il dit attendre que l’on rencontre le premier ministre, ce qui laisse présager que nous rencontrerons François Legault ou son équipe proche bientôt » explique Myriam avec enthousiasme.
Les prochaines étapes seront cruciales pour Ma place au travail. Une manifestation est prévue le 19 mars à Québec pour presser davantage le gouvernement provincial.
Pour consulter le site web de Ma place au travail, cliquez ici