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L’industrie touristique demande un soutien financier

Publié le 3 juin 2020 à 12:59, modifié le 3 juin 2020 à 13:02

Par: CIMTCHAU

L’industrie touristique lance un appel à l’aide au gouvernement du Québec. Ce secteur, durement touché par la crise du coronavirus, s’impatiente d’obtenir sa part du gâteau pour assurer sa relance.

Comme d’autres Associations touristiques régionales (ATR), Tourisme Bas-Saint-Laurent a envoyé une missive à la ministre responsable de la région, Marie-Eve Proulx, également ministre déléguée au Développement économique régional.

Dans sa lettre, le président de Tourisme Bas-Saint-Laurent, Hugues Massey, avance que son industrie a été l’une des premières à ressentir les contrecoups de la COVID-19 et qu’elle sera l’une des dernières à s’en remettre et non sans heurts : « À terme, selon Destination Canada, le total pour notre industrie pourrait atteindre 120 000 pertes d’emplois et 11 G$ de pertes pour l’économie, et ce, dans toutes les régions du Québec », écrit-il.

Des dépenses, sans les revenus

Les entreprises du secteur touristique ont eu droit à la subvention salariale non remboursable de 75 % du gouvernement fédéral pour rémunérer leurs employés. Par contre, cet argent ne peut pas couvrir les frais fixes que doivent payer ces entreprises comme les taxes ou l’électricité.

« Ce printemps et l’automne prochain, c’était notre année record en nombre de congrès. Les autres hôtels étaient complets aussi. Et du jour au lendemain, tout a été annulé », raconte Gilles Lortie, propriétaire de l’Hôtel Universel de Rivière-du-Loup.

Le taux d’occupation de son établissement est présentement de 6 %. Ses frais fixes tournent autour de 2 M$ annuellement.

« Pourrait-on obtenir une subvention non remboursable de la part de Québec pour payer à 75 % nos frais fixes ? » demande Gilles Lortie.

Sans compter que la belle saison s’en vient et que le plan de match du gouvernement tarde à venir.

« L’industrie touristique s’impatiente. On est début juin, on n’a pas nécessairement d’information pour la suite des choses », mentionne Pierre Levesque, directeur général de l’ATR du Bas-Saint-Laurent.

« Nous sommes un secteur qui apporte de l’argent neuf à la province. C’est tout un pan de l’économie qui est menacée », fait-il valoir.

Retour à la normale d’ici 2023-2025

Tourisme Bas-Saint-Laurent joint sa voix aux autres ATR de la province pour demander une aide financière chiffrée à 589 M$.

Dans le Bas-du-Fleuve, le tourisme emploie près de 8 000 personnes et génère 345 M$ en retombées économiques annuellement. Du côté de Charlevoix, elle se chiffre à 250 M$ et près d’un emploi sur trois provient de cette industrie.

Les deux régions accueillent d’ailleurs en temps normal un peu plus d’un million de visiteurs par année. Avec l’absence de touristes internationaux et le tourisme d’affaire pour encore des mois, les deux ATR s’entendent pour dire que le tourisme interrégional ne suffira pas.