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Limite de 10 wagons par semaine pour Ciment McInnis

Publié le 22 février 2018 à 12:34, modifié le 22 février 2018 à 17:14

Par: CIMTCHAU

Cimenterie McInnis s’est vu imposer une limite de 10 wagons par semaine vu l’état du réseau ferroviaire où doit passer la marchandise. Ce sont principalement deux ponts au dessus de la rivière Cascapédia qui posent problème. Une rencontre a eu lieu à ce sujet hier soir entre la cimenterie, le ministère des Transports ainsi que la Société de chemin de fer de la Gaspésie.

C’est une contrainte majeure que l’on impose à Ciment McInnis qui prévoyait augmenter jusqu’à 40 wagons par semaine pour le transport de ciment par train d’ici l’automne.

Il faut dire que la cimenterie était déjà au courant d’une certaine problématique sur le tronçon dont il est question. Des mesures de sécurité sont déjà en place. L’entreprise doit entre autres s’assurer d’intercaler des wagons vides de ceux qui contiennent du ciment pour la répartition du poids. Le train doit également respecter une limite de vitesse à cet endroit.

Ce qui prend par surprise, c’est cette nouvelle limite de quantité à transporter alors que l’entreprise amorce une croissance de ses opérations.

Le ministre responsable de la région, Pierre Moreau, affirme que la priorité est de trouver des solutions pour assurer la sécurité des usagers du rail, mais aussi pour que l’usine puisse continuer sa production envisagée.

Des gens du cabinet du ministre étaient présents à la rencontre d’hier où des solutions ont été envisagées.

«Si les structures ne permettaient pas davantage de volume pour l’instant, on peut aménager un site de chargement à l’extérieur avec un transport par camion et un transbordement un peu plus loin sur le rail. L’autre élément, c’est d’entreprendre le plus rapidement possible les travaux pour l’amélioration des structures », dit Pierre Moreau.

Le député de Gaspé ne comprend pas pourquoi les travaux ne sont pas déjà commencés un an après l’annonce des 100 millions de dollars pour la réfection du train en Gaspésie.

Pierre Moreau répond que les travaux préparatoires prennent du temps.

Il faut attendre les études scientifiques sur la capacité portante des structures pour ainsi déterminer la nature des travaux qui doivent être faits.

« C’est un secret de polichinelle! On connaît les besoins, on connaît la nature des travaux à réaliser. Ce qu’il faut c’est aller de l’avant. On nous répond que c’est le bureau des grands projets qui est responsable du dossier du chemin de fer et que c’est beaucoup plus long. Mais, si c’était le pont Champlain ou le pont Jacques-Cartier qui était menacé à Montréal, je ne suis pas sûr que ça prendrait des années avant de trouver des solutions. Nous, dans les régions, on dirait qu’on est moins important. On est des citoyens de 2e et 3e classe», stipule le député de Gaspé, Gaétan Lelièvre.

«Il n’y a personne au gouvernement ou ailleurs dans la région qui a intérêt à mettre des bâtons dans les roues à Ciment McInnis. Il n’y a personne non plus ni dans la région ni au gouvernement qui a intérêt à mettre en péril la sécurité des usagers», affirme le ministre Moreau.

Bien que cette limite de vitesse ne remet pas en question la pérennité de l’usine parce que 90% du ciment est transporté par bateau, les différents acteurs concernés s’entendent: il faut trouver une solution rapidement pour que la croissance des opérations puissent se faire selon les prévisions.

Les coûts additionnels que pourraient entraîner ce genre de solutions vont être assumés par le ministère des Transports.