Les sourires étaient nombreux dimanche matin à La Pocatière. Plusieurs jeunes joueuses de baseball ont pu bénéficier des conseils des plus grandes.

« Moi j’aime ça jouer au baseball », indique une jeune participante à la clinique

« On peut courir sur les buts », raconte une autre fille accompagnée de sa sœur.

« C’est vraiment mon sport préféré », exprime une jeune joueuse de baseball.

Dans les plus grandes, il y avait la receveuse Lucie Anctil de La Pocatière, la voltigeuse Alex-Ann Gamache de Saint-Antonin et la lanceuse Sarah Beaulieu de Rivière-du-Loup. Trois joueuses des Jackies dans la Ligue Canada-Est.

« C’est sûr que de l’amener au Bas-Saint-Laurent, ça va encourager beaucoup de jeunes filles à aspirer à cette ligue-là éventuellement », espère Anctil.

Des fins de semaine comme celles-ci, c’est surtout pour montrer que l’accès au baseball féminin est possible dans la région. Et surtout qu’il y a des débouchées sur des ligues 100% féminines.

« Je pense qu’il y a quand même plusieurs filles. C’est juste que souvent, on ne les voit pas, parce qu’elles n’osent pas jouer avec les gars, donc après un certain âge, elles arrêtent de jouer. Je pense que si on pouvait amener le baseball féminin au Bas-Saint-Laurent, on découvrirait plusieurs talents », prédit Gamache.

Il y a un manque d’équipes féminines dans la région. Jouer dans une formation bas-laurentienne implique de nombreux déplacements que certains parents ne sont pas prêts à faire.

« Personnellement, j’ai joué jusqu’à midget avec les gars », raconte la receveuse.

« Je n’ai pas pu jouer avec les filles avant l’âge de 14 ans. Avant, je jouais avec les gars. Je n’ai pas le choix de faire ma place », relate Gamache.

Partir vers les grands centres

Cela amène un problème soulevé unanimement par les joueuses : l’exil des talents vers les grandes villes. En attendant, plusieurs filles n’ont pas le choix de jouer avec des garçons.

« « Le baseball c’est un sport de gars ». C’est ça qui se disait quand j’étais toute petite. C’est sûr que ça décourage beaucoup de filles de juste jouer avec 12 gars et être la seule de l’équipe »,  indique Anctil.

Progresser et grandir dans le baseball, c’est possible. C’est le message lancé par ces joueuses.

« C’est vraiment d’inciter les jeunes à jouer, les garder dans le milieu et les encourager à jouer », propose Sarah Beaulieu.

Avec le succès d’une fin de semaine comme celle-ci, le baseball féminin au Bas-Saint-Laurent est sur une lancée. Lucie Anctil s’envolera bientôt pour la Coupe du Monde et l’équipe Québec aux championnats canadiens pourrait compter sur trois joueuses de nos régions.