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Lien maritime Gaspésie-Anticosti : Une nouvelle étude pour le traversier

Publié le 23 mai 2024 à 16:28, modifié le 23 mai 2024 à 16:56

Par: Maissem Sahraoui

Une nouvelle étude est lancée afin d’analyser le projet de traversier entre la Gaspésie, l’île D’Anticosti et la Côte-Nord. L’objectif est de faire progresser l’idée qui traîne dans les cartons depuis trente ans.

Le projet d’un traversier reliant Rivière-au-Renard, Anticosti et Havre-Saint-Pierre renaît de ses cendres grâce à une nouvelle étude financée par Tourisme Québec.

« On a toujours présenté le projet comme un projet qui est, oui, économique, mais qui est sociale et qui est touristique. C’est ces trois volets-là qu’on veut vraiment étudier dans le cadre de l’étude des retombées qu’on fait en ce moment. », explique Odessa Thériault, directrice générale du Port de havre saint-Pierre.

La fondation du projet repose sur une volonté de désenclaver l’île d’Anticosti qui fait partie du patrimoine mondial de l’Unesco depuis septembre 2023. Elle est la seule île peuplée du Québec à ne pas bénéficier d’un service de transport quotidien et abordable vers le continent.

« Créer la boucle touristique qu’on parle depuis tellement longtemps, c’est sûr que c’est très palpitant pour les gens du tourisme, de se dire qu’il va y avoir nécessairement un nouveau produit touristique complémentaire entre deux régions qui normalement sont très loin l’une de l’autre quand on les prend par la route. », ajoute Odessa Thériault.

Cette étude permettra aux différents acteurs d’évaluer les bénéfices économiques et sociaux du développement d’un traversier pour leurs régions.

« Les impacts financiers qu’il va y avoir pour le village, donc à peu près le nombre de passagers qui pourraient passer par jour, le coût relié au traversier, le coût d’entrée, etc. Les retombées possibles pour les commerces environnants. Et là on parle évidemment du Grand Gaspé aussi quand on évalue les retombées. », indique Pascale Rémillard,  directrice générale de Destination Gaspé.

Pour le secteur de Rivière-au-Renard, la capitale des pêches du Québec, cette opportunité serait la bienvenue.

« C’est certain que dans le contexte actuel avec l’état des pêcheries, on est très content de pouvoir réactiver ce projet-là et de voir qu’il va y avoir des études d’impact.», ajoute Pascale Rémillard.

Les études en cours semblent rassembler les acteurs du milieu qui sont optimistes pour la suite des choses.

« Oui, on voit ça 100 % d’un bon œil de notre côté à Destination Gaspé. On va travailler très fort avec Mme Thériault de Havre-Saint-Pierre pour que ça voie le jour.», se réjouït la directrice générale de Destination Gaspé.

En parallèle, une autre étude est lancée concernant la gouvernance du traversier. Plusieurs modèles de gestion sont à analyser et les résultats des deux études seront rendus cet automne .