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Les véhicules de camping seront surveillés

Publié le 19 février 2021 à 16:07, modifié le 19 février 2021 à 16:07

Par: Louis-Philippe Morin

Quand l’été arrive dans la Baie-des-Chaleurs, les roulottes poussent un peu partout… peut-être un peu trop au goût de la ville de Carleton-sur-Mer qui veut légiférer.

Les autorités municipales de Carleton-sur-Mer souhaitent éviter de revivre des situations comme celles de l’année dernière où des débordements ont été observés à plusieurs endroits. La ville entend garder le contrôle sur les zones où pourront s’installer les roulottes… qu’elles soient de touristes ou de résidents qui reçoivent des proches. –

La dernière saison touristique à Carleton-sur-Mer a laissé des traces. Beaucoup de touristes, bien sûr, mais aussi plusieurs citoyens de la région qui improvisaient des terrains de camping maison. Mathieu Lapointe, maire de la municipalité rappelle que la municipalité tolérait la prolifération de roulottes sur son territoire, même s’il existait un règlement qui légiférait la situation:

«Il n’y avait rien qui encadrait, en fait, les roulottes sur le territoire, C’était interdit partout sur le territoire, mais on le sait très bien, il y en a des roulottes! Et ce qu’on est venu faire, on est venu déterminer des zones où ce serait permis.»

Le projet de règlement de la municipalité qui est en processus d’adoption veut encadrer un peu mieux les véhicules de camping. Le maire précise son idée:

«Où les gens ont des maisons, on dit que c’est maximum deux roulottes sur le terrain avec une maison. Sur les terrains vacants, vagues… dans les zones déterminées, là, ça va être permis dans certaines zones.», explique monsieur Lapointe

Si tout n’est pas encore complètement ficelé, le règlement sera plus clair et les autorités municipales auront les citoyens à l’œil.

«Ce qu’on dit, c’est que les roulottes doivent être soit sur le côté ou à l’arrière de la maison et ne peuvent pas être branchées en permanence au réseau d’égout ou d’aqueduc.»

Certains lieux comme le stationnement de l’église Saint-Joseph-de-Carleton-sur-Mer étaient utilisés par les campeurs temporaires. La ville négocie ces jours-ci avec la fabrique de l’église… mais, d’autres lieux sont déjà déterminés et permettront à des campeurs de passage de s’installer, en toute légalité… comme le stationnement arrière de l’Hôtellerie Baie-Bleue. Son propriétaire, Stéphane Boudreau, explique que c’est la ville qui l’a approché il y a quelques années pour que ce terrain deviennent une alternative aux lieux plus fragiles comme les bords de mer.

«La première année, ça été quand même bien… sans publicité. L’année passée, c’était un petit peu mieux encore. Donc, au moins, ça offre une alternative aux campeurs et aux visiteurs pour… loger dans un milieu encadré.»

Si le règlement est sur le point d’être adopté à Carleton-sur-Mer, des municipalités voisines y pensent aussi.

«C’est une situation qu’on vit nous aussi sur notre territoire. On est conscients, on a des lieux de villégiature : bord de mer, bord de rivière.», s’inquiète Roch Audet, maire de Bonaventure.

D’autres municipalités, elles, ont déjà des règlements clairs… comme à New Richmond où le règlement date de 2017.

«Les gens doivent venir s’enregistrer à la municipalité et payent un permis qui coûte 10 dollars par mois. Pour ceux qui ont des terrains de camping permanents, qui sont connectés à l’aqueduc et l’égout, eux autres, c’est une tarification qui est de 200 dollars par année.», explique Éric Dubé, maire de l’endroit.

Et pour l’avenir du tourisme à Carleton, la municipalité est confiante que ce règlement n’entamera pas l’enthousiasme des visiteurs et des locateurs.

«Essentiellement, on va régulariser peut-être 90% des endroits où il y a des roulottes… ça va continuer d’être permis et ça va être encadré… donc, ça n’aura pas d’impacts au niveau touristique.», termine Mathieu Lapointe.