Les travailleurs de rue sont des professionnels, ont un code d’éthique et surtout, ils assurent la confidentialité dans leurs interventions. Ce qui caractérise davantage leur travail est qu’ils vont sur le terrain pour rencontrer les gens.

« On va se présenter directement dans le milieu pour devenir un acteur du milieu et créer des liens de confiance avec les gens qui sont là pour pouvoir éventuellement intervenir et les aider », affirme notre intervenant.

L’aspect confidentiel de leur travail est primordial pour eux. La confiance avec les personnes qu’ils aident est au centre de chacune leurs interventions.

Le travailleur de rue nous expliquait qu’il exerçait dans de nombreuses situations. Isolement, pauvreté, consommation, violence conjugale et situation d’itinérance et service de dépannage alimentaire. Voici les situations dans lesquels notre intervenant peut intervenir.

Il explique aussi que ces confrères et lui sont là pour aider les gens avant toute chose.

« À la différence d’un policier qui va faire dans la répression, nous on fait vraiment dans l’accompagnement et dans l’éducation. »

Bien que leur clientèle n’ait pas de limite d’âge, et qu’il intervienne davantage avec des jeunes, il est déjà arrivé à notre intervenant d’aider des personnes âgées.

« C’est sûr que les gens que je vois c’est plus de jeunes adultes et tout ça, mais une personne dans le besoin c’est une personne dans le besoin », lance-t-il en mettant l’accent que tous ont le droit à la même aide.

Et ces travailleurs de l’ombre offrent un large éventail de services. Accompagnement à l’hôpital, en cour, service de dépannage alimentaire ou simplement prendre une marche pour parler et briser l’isolement. Voici quelques des nombreux services qu’un travailleur de rue peut exercer.

« Il y a un manque de service pour les personnes qui ont besoin d’aide », lance l’intervenant qui est souvent la dernière maille du soutien social pour de nombreux individus.

Il l’illustre avec un exemple assez clair.

« Des exemples ou une personne devaient se présenter en cour, mais elle n’a pas d’auto et il n’y a pas de transport dans la région qui est organisé. Du coup, si la personne n’a pas d’argent, il ne peut pas se payer un taxi, donc comment est-ce qu’il fait pour se rendre là ? »

Le travailleur déplore aussi le manque de services de la part du système de santé envers des personnes qui ont vraiment besoin d’aide. Ces personnes finissent souvent par ne recevoir aucun soutien.

« C’est ce que j’appelle les portes tournantes, dans le sens que c’est quelqu’un qui vient voir lui qui a besoin d’aide, mais l’aide et malheureusement inadéquate donc il revient, il revient. »

« De façon générale, on a de plus en plus de détresse et de plus en plus de demandes. »

Le principal intéressé est convaincu qu’avec le coût de la vie qui augmente, la situation n’est pas en voie de s’améliorer.