Prévisions météo
État des routes
Marées
Faire défiler
Faire défiler
Faire défiler

Nouvelles

Les transporteurs scolaires devront passer à l’électrique

Publié le 2 novembre 2021 à 16:32, modifié le 2 novembre 2021 à 16:32

Par: Patrick Giguère

Québec oblige maintenant les transporteurs scolaires à faire l’achat de véhicules électriques pour les modèles de 2024 et plus ou encore si l’immatriculation est antérieure au 31 octobre dernier. Bien que les entreprises de transport comprennent le gouvernement d’agir ainsi pour l’environnement, la mesure apporte son lot de défis.

Ce n’est plus un choix, mais bien une obligation. Depuis le 1er novembre, Québec oblige les transporteurs à faire l’acquisition d’autobus électrique lorsque ceux à diesel arrivent au terme de leur vie utile de 12 ans d’utilisation.

« Ça reste qu’avec 150 kilomètres, les distances sont beaucoup trop grandes pour ce genre de véhicule là. Il faut penser au temps de recharge. Une recharge complète pour la plupart de ces véhicules-là, c’est 8 heures», explique Bernard Jalbert, le proriétaire de Transport Gustave Dupuis situé à Gaspé, en faisant allusion aux parcours et aux activités sportives et parascolaires.

«C’est sûr que pour nous les transporteurs, on le voit du bon côté. On pense que l’environnement c’est très important. C’est sûr que c’est un changement majeur», dit d’entrée de jeu le propriétaire de Transport Jos Dugas et conseiller de secteur à la Fédération des transporteurs par autobus, Pierre Dugas.

Un pas pour l’environnement qui comporte toutefois de nombreux inconvénients dans la région, selon les transporteurs. Les garagistes spécialisés dans ce type de mécanique sont rares et il y a aussi toute la logistique autour de l’installation des bornes de recharge dans les garages ou chez les chauffeurs.

«Quand il y a une panne ou une problématique, c’est sûr que le véhicule peut être en arrêt pour quelques jours. C’est important de s’assurer d’avoir un service en région. (…) Si les véhicules sont stationnés chez eux, il va falloir avoir des bornes pour qu’ils puissent charger l’autobus chez eux. C’est sûr que ça va demander de l’adaptation», dit-il.

Avec trois autobus qui roulent à l’aide de batteries, le copropriétaire de Transport Baie-des-Chaleurs qui a entrepris le virage vert en juin 2020, n’y voit que du positif.

«On paie à peu près deux cent dollars d’énergie électrique par mois. Anciennement, il prenait deux cents dollars de diesel aux trois jours. C’est une bonne économie», constate Rodrigue Bernier.

Québec souhaite voir 2500 nouveaux autobus électriques rouler sur nos routes d’ici trois ans.