Les multiples interruptions de service depuis le 29 juillet au département de pédiatrie de l’Hôpital de Bathurst suscitent le mécontentement du député de Tracadie-Sheila.

«C’est inquiétant pour les gens de la péninsule parce que déjà ils doivent se déplacer à Bathurst pour les services de pédiatrie et les services d’obstétrique. L’inquiétude est si le service ne se donne plus à Bathurst, le déplacement va se faire où? Est-ce qu’ils vont devoir se rendre à Moncton ou Campbellton ? » , se demande Keith Chiasson.

Le conseil d’administration du Réseau de santé Vitalité a fait l’objet d’une restructuration mettant à l’avant-plan les problèmes du réseau, plus tôt cet été. Et un dialogue de sourds s’est installé entre le Syndicat des infirmières et la partie patronale.

«Nous n’avons eu aucune conversation directement. Je n’ai pas parlé avec personne directement de Vitalité au sujet de ce que sera le plan pour des endroits comme Bathurst», affirme la présidente, Paula Doucet.

Tout comme les lacunes du service d’obstétrique à l’hôpital de Campbellton, les interruptions à Bathurst sont provoquées par le manque d’infirmières.

«On veut donner des soins de qualité en toute sécurité. On a besoin de personnes pour faire ça et maintenant on est dans une pénurie avec presque mille postes vacants au Nouveau-Brunswick», fait remarquer Mme Doucet.

«On voit que le problème de main-d’œuvre se fait sentir un peu partout dans la province. C’est sur que pour nous l’Hôpital de Bathurst c’est notre hôpital régional, donc quand le gros hôpital a un problème de recrutement bien la c’est encore beaucoup plus inquiétant», s’inquiète le député libéral.

Pour sa part, Vitalité tente de se faire rassurant, et soutien qu’un un enfant qui se présente à l’hôpital pourra se faire évaluer par un urgentologue et un pédiatre. Cependant, les enfants qui doivent être hospitalisés seront transférés au Centre hospitalier universitaire Dr-Georges-L.-Dumont de Moncton.

«Ça fait quand même loin deux heures de route , mais c’est la sécurité d’un enfant avant tout. (…) Tout le monde fait du mieux. Il y a des interruptions dans plusieurs hôpitaux. Il y a des diminutions majeures dans plusieurs hôpitaux au Québec, à Ottawa. On fait face à ça. L’important, c’est d’essayer de donner les soins le plus sécuritaires possible», explique la Dre Nathalie Banville, vice-présidente aux affaires médicales chez Vitalité. «Les hospitalisations en pédiatrie sont quand même rares. On n’en a pas beaucoup », ajoute-t-elle.

Il manque plus de 300 médecins et infirmières dans le réseau Vitalité.