La Maison au Petit Bonheur de Saint-Fidèle est bien silencieuse depuis juillet dernier. Le milieu de vie, qui a abrité plusieurs bâtisseurs de Charlevoix pendant des années, a dû fermer ses portes. Une situation qui attriste toujours l’organisme propriétaire.

« C’est difficile de voir les anciens résidents maintenant diviser, ce n’est pas facile », lance Bruno Savard qui a été vice-président au sein du conseil d’administration de l’OBNL.

Dans la région, elle fait partie des quatre petites RPA qui ont dû en venir à ce choix déchirant depuis un peu moins de deux ans. Les aînés en subissent les conséquences.

« Un résident a dû être transféré à Notre-Dame-Des-Monts. Après trois mois, le même scénario s’est reproduit. Je pense qu’humainement c’est difficile », explique l’homme.

« Les résidences, qui existent encore, rendent de grands services aux familles et aux personnes âgées », mentionne la mairesse de Saint-Irénée.

La préfète de la MRC de Charlevoix-Est, Odile Comeau, joint sa voix aux autres maires de Charlevoix dans ce dossier. Impuissants comme élus municipaux, ces derniers demandent un meilleur soutien de Québec.

« Il y a urgence, il y en a quatre qui ont déjà fermé. D’autres appellent au secours. Des mesures, qui seront peut-être transitoires, ça peut être cinq ans ça ou peut être dix ans, mais, je pense que ça doit être envisagé », poursuit-elle.

La résidence pour personnes âgées Corporation des Patriotes est l’une des dernières RPA toujours actives dans la région de Charlevoix. Elle a lancé un cri du cœur dans les dernières semaines et le premier ministre du Québec, François Legault, a été questionné à ce sujet jeudi à Québec.

« Sonia Bélanger et Christian Dubé sont en train de regarder ça dans le détail et on est très conscient qu’il y a des défis dans plusieurs RPA », a-il indiqué.

François Legault ajoute que son gouvernement travaille également à la construction de Maisons des aînés.

« C’est une réponse de politicien. Pour le moment, je pense qu’il est en train de songer à la façon dont il peut aider. Si ça prenait ça pour donner le coup de pouce, tant mieux pour les autres », commente Bruno Savard.

La résidence de Clermont assure qu’elle est loin de devoir fermer ses portes. Le maire de la Ville souhaite tout de même agir. Il a rencontré aujourd’hui la députée Kariane Bourassa et compte faire une sortie mercredi.