Victime de sa grande popularité, le camping de Carleton-sur-Mer a connu des difficultés, hier, au premier jour de réservations pour les vacances d’été. Pourtant, la ville de Carleton-sur-Mer avait promis de faire des améliorations à son site de réservation cette année, suite à l’affluence record du dernier été… mais, force est d’admettre que tout n’a pas été comme prévu.

Ils sont peu nombreux, ceux qui peuvent se réjouir d’avoir obtenu la date et le site choisis au lendemain de la première journée de réservation au camping de Carleton-sur-Mer. Plusieurs sont déçus, dont ce campeur, qui ne souhaite pas être identifié.

«Le problème, ce qui est le plus choquant dans tout ça, c’est que… on a attendu cette date-là parce que c’était la date avec l’heure… et au moment où on a pesé sur go, tout a planté !»

Des gens qui, pour la plupart, sont des habitués du camping en bord de mer et qui doivent se contenter de ce qui reste.

«Pas les dates que je voulais, pas les terrains que je voulais. Très décevant.», rajoute le campeur.

Plusieurs en ont contre le nouveau système de réservation.

«Il n’y a plus rien qui tient. Ce n’est pas le premier arrivé, premier servi… c’est au hasard et c’est ça qui n’est pas correct.»

Jeudi matin, c’est plus de 2500 personnes qui attendaient pour réserver en ligne, 5 fois plus de campeurs que l’an dernier à pareille date souligne le maire de Carleton-sur-Mer, Mathieu Lapointe.

«On ouvre la période de réservations une journée, tout le monde en même temps pour que tous soient sur le même pied d’égalité. On est un camping municipal, on ne voulait pas faire de favoritisme.»

La ville avait promis d’améliorer son système de réservations suite à l’affluence de l’an dernier. Une nouvelle entente a été signée avec Anémone, fournisseur de services.

«On a investi 30 000 dollars dans cette plateforme-là. On a travaillé avec le fournisseur pour s’assurer que ça fonctionne. Et eux gèrent plusieurs terrains de camping au Québec… et puis, force est de constater qu’ils n’ont pas fourni.», renchérit le maire.

La ville étudiera, avec le fournisseur de services ce qui a pu se passer lors de cet achalandage record.

«On est en train d’évaluer ça… si on a vraiment échappé des réservations. C’est certain qu’il y a de personnes qui n’a pas pu avoir leur terrain. Il y en a qui ont attendu plusieurs heures. Mais on est en discussion avec le fournisseur à ce niveau-là.»

Si la situation est compliquée à Carleton-sur-Mer, elle est toute autre à la Pointe-Taylor et à Bonaventure. Pour le président du Parc régional Petite-Cascapédia, Éric Dubé, les réservations au camping de la Pointe-Taylor vont bien… sans accrocs.

«C’est sur que nous, les réservations sont déjà débutées depuis l’automne passé. Alors ça permet d’étaler ce boom-là!»

Au camping de Bonaventure, on profite même des défaillances de réservations du camping de Carleton-sur-Mer.

«On a eu les contrecoups de ce qui s’est passé à Carleton-sur-Mer. Donc, des gens qui n’ont peut-être pas réussi à réserver sont rendus chez nous. Alors, on a eu beaucoup de réservations cette semaine.», nous dit le maire Roch Audet.

La ville de Carleton-sur-Mer et son maire entendent rectifier la situation pour l’avenir.

«On est vraiment à l’étape de faire le bilan, d’analyser heure par heure combien de personnes étaient sur la plateforme, qui a pu réserver, qui n’a pas pu réserver. Donc, on est en train d’analyser tout ça pour régler la situation l’année prochaine.»