Les refuges animaliers gaspésiens à bout de souffle
Publié le 4 février 2025 à 16:32, modifié le 5 février 2025 à 13:29
Par: Maissem Sahraoui
Le refuge OAA Espoir Câlin à Grande-Rivière opère constamment à pleine capacité et est à bout de souffle. À cause de la hausse générale des frais de vétérinaire, quelques 200 chats pensionnaires ont du mal à trouver une famille.
Le refuge Espoir Câlin à Grande-Rivière constate les impacts de la hausse des frais de vétérinaires sur le nombre d’abandons et d’adoption. L’organisme d’aide animalière fait affaire avec des cliniques privées et arrive à s’en sortir. Pour M et Mme Tout-le-Monde, c’est différent.
« Il y a peut-être des gens qui s’empêchent d’adopter parce qu’ils ont peur de ne pas pouvoir subvenir aux besoins de leurs animaux. (…) Mais c’est certain qu’il y a des gens qui abandonnent leurs animaux parce qu’ils ne peuvent pas les soigner comme ils le voudraient parce que les frais sont trop dispendieux. », comme l’explique la présidente de l’organisme d’aide animalière Espoir Câlin à Grande-Rivière, Cynthia Legruiec.
Le refuge opère à pleine capacité avec près de 200 chats pensionnaires. Le groupe de bénévoles doit parfois refuser d’accueillir de nouveaux chats par manque de place.
« Souvent on en prend un petit peu plus parce que des gens nous appellent pour un chat trouvé sur le bord du chemin qui est un peu mal en point. Pour nous, c’est la priorité. On a une liste d’attente donc plus il y a d’adoption, plus on peut se permettre de faire entrer des chats, mais on est toujours à pleine capacité. », ajoute Cynthia Legruiec
Le manque de bénévole et les ressources financières qui se font rares compliquent la tâche et la gestion des activités au quotidien.
« Étant donné que nous n’avons pas de subventions, c’est vraiment le nerf de la guerre. On est à bout de souffle. On doit toujours faire des campagnes de financement. On est un peu essoufflé de tout ça. », ajoute la présidente du refuge.
L’organisme a fait une demande d’aide financière au ministère de l’Agriculture. Deux ans se sont écoulés et toujours pas de réponse de leur part.
« On reçoit un montant des cinq villes et municipalité de la MRC Rocher-Percé pour les chiens. Pour les chats, on ne reçoit rien du tout alors que les chats errants sont très présents sur le territoire. On a déjà fait des demandes d’aide financière, mais nous n’avons pas eu de réponse. », mentionne Cynthia Legruiec.
À la fin du mois de janvier, le Réseau de protection animale de la Baie-des-Chaleurs annonçait aussi un arrêt temporaire de la prise en charge de chats, faute de ressources suffisantes.