À Le Goulet, le littoral continue de s’effriter. En février dernier, Shippagan devait remettre leur plan de protection du littoral au gouvernement fédéral pour obtenir des fonds. La municipalité affirme que leur projet est prêt à être envoyé, mais Ottawa a repoussé la remise des cahiers de charge à une date ultérieure encore aujourd’hui inconnue, retardant ainsi l’arrivée des fonds et l’avancement du projet.

« On a construit une passerelle cinq ans passés. On utilisait des tapis pour les personnes à mobilités réduites. On en avait vingt avant qu’ils arrivent sur la plage, présentement, on en a cinq… Il y a toute une différence. Les fonds retardent, mais l’érosion, elle, elle n’attend pas là… Elle continue à faire des ravages. » – Eda Roussel, conseillère municipale de Shippagan

Actuellement, certaines de ces dunes ont presque totalement disparu, laissant certains chalets vulnérables aux tempêtes. Le plan suggéré par Shippagan ne règlerait pas totalement le dossier de l’érosion côtière sur la plage de Le Goulet, mais aurait freiné les impacts négatifs sur les secteurs plus à risque. On parle de la restauration de dunes, notamment.

« S’ils peuvent le faire, ça va rallonger un peu ou diminuer l’impact de ces tempêtes-là sur le rivage. Est-ce urgent, selon vous ? C’est urgent, certain. Chaque année, nous, on dit c’est une année à la fois ici. On ne sait jamais ce qui peut arriver… » – Marcel Duguay, propriétaire d’un chalet dans la région de Le Goulet depuis 30 ans

Eda Roussel demande au gouvernement provincial de s’assoir avec les différents citoyens concernés. Elle aimerait une meilleure implication de Fredericton dans le dossier.

« Je pense qu’ils se doivent de mettre un fonds pour l’érosion côtière. Beaucoup de municipalités sont aux prises avec ça. Toutes seules, les municipalités ne peuvent pas agir. » – Eda Roussel, conseillère municipale de Shippagan

La municipalité se dit donc en attente des deux paliers de gouvernement pour trouver une solution, avant que l’érosion gagne la partie.