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Les Québécois ont amélioré leur alimentation pendant la pandémie

Publié le 12 janvier 2021 à 15:39, modifié le 13 janvier 2021 à 07:24

Par: Louis-Philippe Morin

Les Québécois s’alimentent mieux depuis le début de la pandémie. C’est ce qui ressort d’une récente étude de l’Université Laval. Plus de temps, plus de moments en familles, c’est une situation qui bénéficie à des commerçants locaux.

Les Québécois mettent de meilleures choses dans leurs assiettes depuis le début de la pandémie. C’est Benoit Lamarche, chercheur et professeur à la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation qui le confirme. Pourtant, dit-il, le stress et l’incertitude auraient pu montrer le contraire.

«Il y avait des données qui suggéraient que ça, ça pouvait induire, justement, un négatif dans l’alimentation.»

Moins de sorties au restaurant (21% à 4%, seulement), plus de temps pour cuisiner et choisir ses ingrédients : les Québécois ont mieux mangé. Mais quand on demande au professeur Lamarche si c’est un phénomène unique au Canada, il avoue, avec le sourire, qu’il l’ignore:

«À ma connaissance, c’est la seule étude publiée qui a fait ça. Jusqu’à ce jour, donc, on ne sait pas si on est pareils ou pas pareils que les autres provinces.»

Poussée par leur passion pour le biologique et le mieux manger, l’équipe du Vraquier a débarqué au bon moment dans le paysage de la Baie-des-Chaleurs il y a quelques mois. Pour Guillaume Damini, co-propriétaire de l’endroit, c’est une chance qu’il fallait prendre et la réponse a été formidable.

«On a fait une étude de marché et, dans le fond, il y a eu 10% de la MRC d’Avignon qui a répondu favorablement à ce sondage-là. Juste ça, ça a donné vraiment un bon boost pour démarrer cette entreprise-là.»

Depuis, monsieur Damini remarque que les nouveaux visages sont nombreux dans le commerce.

«Des gens qui ont plus de temps pour cuisiner. Des gens qui ont une conscience environnementale qui se développe aussi de plus en plus. Et, par le fait même, qui se nourrissent bien.»

Une affirmation renforcée par d’autres propriétaires de commerces donnant dans l’alimentation biologique et locale qui observent un changement dans les mentalités.

«De passer à l’action. Des choses qu’on avait peut-être en projet, mais que là, on décide de dire : bon, l’essentiel, c’est quoi? Et on pose des gestes pour justement passer à l’action!», résume Ève Grant de la boutique l’Intégrale.

Pour madame Grant, les changements se forgent doucement et il est permis d’espérer que la fin de la pandémie permettra de garder les bonnes habitudes alimentaires développées pendant ces quelques mois.

«J’espère que ça va perdurer en ce sens-là. De continuer de faire des gestes concrets et qui ont un impact durable.»

Prudence, par contre, pour les chercheurs : un changement de société ne se fait pas du jour au lendemain… On l’a vu pendant la pandémie : des habitudes ne resteront pas.

«Une certaine partie de la population s’est mise à faire du pain. Je suis assez prêt à gager que ça, ça ne va pas perdurer dans le temps!», dit Benoit Lamarche en souriant.