Les propriétaires de gîtes en ont assez
Publié le 15 juin 2020 à 16:56, modifié le 15 juin 2020 à 16:57
Par: CIMTCHAU
Avec la réouverture des restaurants partout au Québec, les propriétaires de gîtes ne comprennent toujours pas l’attente infligée par le gouvernement.
C’est une incompréhension totale et un sentiment d’injustice qui alimentent les propriétaires de gîte dans la région de Charlevoix.
« On ne comprend pas que les auberges puissent ouvrir, que les restaurants puissent ouvrir. Nous on est capable de faire le même job. », dit Danielle Comeau, propriétaire du gîte Les Colibris, à Baie-Saint-Paul.
« Si un jour je suis capable de rouvrir, non seulement je vais avoir les dépenses régulières pour gérer mon entreprise, mais toute cette dette qui s’ajoute dessus. », commente David Mancini, propriétaire du gîte Terre Ciel, à Baie-Saint-Paul.
Les auberges jeunesse et les gîtes ont des aires communes, c’est pourquoi la reprise d’activités est interdite pour le moment. Mais les propriétaires ont plus d’un tour dans leur sac.
André Groleau, propriétaire du gîte La Tourelle Du Cap, à La Malbaie, dit: « Il va falloir mettre deux personnes ici, deux au bout, un plexi-glace entre les deux. »
« On est capable d’être inventif aussi. On est capable de séparer nos salles à manger. Ou si c’est trop compliqué, enlevez-les les déjeuners, on peut louer seulement nos chambres aussi. », ajoute Danielle Comeau.
David Mancini confie: « C’est chez moi ici. Alors, si ma voisine peut accueillir 10 personnes chez eux, moi aussi je peux accueillir 10 personnes chez moi. Alors, c’est ça que j’ai décidé de faire. Pendant que le gîte est fermé, je vais accueillir mes amis, ici dans ma maison. »
Sans le tourisme international qui représente 85% de leur clientèle, la réalité pourrait être fatale pour certains d’entre eux.
David Mancini ajoute: « Je peux continuer à garder le gîte fermé, ça ne sera pas long que je vais aller vivre sous le pont à Baie-Saint-Paul, je ne serai pas capable de payer toutes ces dépenses là. Si je perds ma maison, je vais la perdre avec mes amis au moins. »
Et Danielle Comeau dit: « Si les gîtes n’ouvrent pas ou s’ils ouvrent avec des contraintes trop difficiles, il y en a plusieurs qui vont fermer leurs portes. »
Tourisme Charlevoix poursuit ses représentations auprès du gouvernement et offre une aide pour la suite. Mitchell Dion, directeur général, assure ceci : « Présentement on rend disponible un employé, qui peut se déplacer dans les gîtes, pour s’aider à se préparer pour la relance, donc mettre en place différentes mesures sanitaires. »