L’inflation frappe tous les domaines, et le secteur de la production laitière du Bas-Saint-Laurent n’y fait pas exception.

Une hausse du prix de 8,4 % autorisée par la Commission canadienne du lait est entrée en vigueur en février. Une augmentation fixée selon les coûts de production de l’automne dernier. Mais déjà, les producteurs font face à l’inflation monstre des derniers mois.

« Depuis le mois de février, je vous dirais que toutes les hausses au niveau des carburants qui ont monté à des hauteurs de plus de 44%, au niveau des engrais aussi également avec tout le contexte géopolitique qu’on connait », explique François Dumontier, porte-parole des Producteurs de lait du Québec.

Entre juillet 2021 et mars 2022, les augmentations ont été importantes, autant pour les engrais, le carburant que la nourriture pour animaux. C’est pourquoi les producteurs laitiers ont effectué une demande la semaine dernière pour qu’il y ait une nouvelle hausse de prix afin d’équilibrer les finances.

« On demande juste d’égaliser, on ne demande pas d’augmentation de salaire, on demande juste de combler la différence dans les intrants », relate Gabriel Belzile, président des Producteurs de lait du Bas-Saint-Laurent.

Si rien n’est fait, le prochain ajustement aura lieu seulement en 2023.

« Si on attend la prochaine hausse au mois de février, c’est un trou qui va être difficile à combler, c’est de l’argent perdu, déjà perdu », croit Gabriel Belzile.

Mais combien le litre de lait pourrait-il être vendu précisément ? Impossible de répondre à la question pour l’instant, parce que les intermédiaires aussi peuvent hausser le prix de vente lorsqu’une augmentation survient.

La Commission canadienne du lait va consulter les détaillants et les consommateurs du 13 au 15 juin avant de rendre sa décision. Si l’augmentation est acceptée, elle entrera en vigueur le 1er septembre.