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Les premiers cas positifs au virus de l’influenza aviaire détectés au KRTB

Publié le 31 mai 2022 à 18:09, modifié le 31 mai 2022 à 18:11

Par: CIMTCHAU

Les premiers cas de grippes aviaires sont maintenant confirmés au KRTB. Chaque année, la Société Duvertnor située à Rivière-du-Loup, en collaboration avec l’UQAM, visite les différentes colonies d’eider qui se retrouvent sur l’île aux Fraises, l’île Blanche, l’île aux Pommes, notamment. Un constat qui s’avère être différent cette année.

 

Un bon nombre d’oiseaux morts a été répertorié, selon le bilan qui a été effectué entre Rivière-du-Loup et Trois-Pistoles. Un total de 870 carcasses d’eider à duvet et près de 200 goélands ont été retrouvés sur les différentes îles visitées la semaine dernière par la Société Duvertnor. Après la découverte de ceux-ci en bordure du Saint-Laurent, des analyses ont été entamées. Un exercice qui a finalement révélé la présence de grippe aviaire.

« Nous avons fait faire des tests sur cinq carcasses d’eider et cinq carcasses de goélands de l’île Blanche qui ont été envoyés à Saint-Hyacinthe pour des analyses PCR. Ils ont tous été déclarés positifs au virus », affirme d’emblée Jean-François Giroux, administrateur chez Duvetnor et professeur de biologie à l’Université du Québec à Montréal (UQAM).

Habituellement à cette même période, on compte entre 10 et 15 oiseaux morts. Sur l’île Blanche, 175 carcasses d’eider et 55 de goélands ont été retrouvées. Alors la propagation de la grippe aviaire, notamment chez les animaux, continue d’être surveillée de près par les experts, des analyses sont toujours en cours afin de récolter des résultats pour l’île aux Pommes et l’île aux Basques, notamment, alors que plus de 600 carcasses ont été découvertes à ces endroits.

« Nous avons trouvé un nombre beaucoup plus grand qu’à l’habitude de carcasses d’oiseaux morts de goélands et surtout de canards eiders. Les 10 échantillons que nous avons envoyés ont été déclarés positifs à l’influenza aviaire. Donc, on peut supposer que les autres oiseaux sont aussi morts par cette maladie. Il faut rappeler que  les eiders sont aussi sensibles aux épidémies. La dernière épidémie qui n’était pas l’influenza, mais bien le choléra aviaire qui est une bactérie, et non un virus, remonte à 2002. Donc, il y a un historique pour ces oiseaux d’être influencés par des épidémies », ajoute M. Giroux.

« Il y a les conséquences qu’on voit sur le terrain, mais il faudrait aussi trouver la cause de ces épidémies-là et agir », explique pour sa part le gardien et capitaine de l’île aux Basques, Mikael Rioux.

Les humains épargnés ?

Le risque de contamination chez les humains est plutôt faible, mais les autorités rappellent qu’il ne faut pas manipuler les oiseaux sauvages morts. Il est recommandé d’aviser le ministère de la Faune lors de la découverte d’une carcasse.

«  Ce risque est très faible pour les populations humaines, sauf dans certains cas pour ceux qui travaillent dans des élevages de volailles ou des abattoirs, donc dans des endroits très fermés. En milieu naturel, où il y a du vent, la contamination de la grippe aviaire est très minime. Par ailleurs, sur les îles, c’est présentement très difficile de ramener les carcasses vers la terre ferme, en raison de la navigation et le risque de propager davantage le virus. Pour l’instant, les carcasses vont demeurer sur place », mentionne Jean-François Giroux.

À l’aube de la saison estivale, cet évènement inusité qui est présent aussi ailleurs au Bas-Saint-Laurent et aux Îles-de-la-Madeleine pourrait avoir des impacts considérables.

«  Pour un endroit comme l’île aux Basques, je ne pense pas que ça va ralentir la tourisme, mais si on pense à des endroits où il y a des plages comme aux Îles-de-la-Madeleine où les gens vont vraiment à ces endroits-là pour profiter des plages et de la baignade, c’est sur que si les carcasses ne sont pas ramassées et que ça continue, ça pourrait avoir un impact », termine-t-il.

Dans les prochains jours, Québec dressera un bilan officiel sur le nombre de carcasses retrouvées au Bas-Saint-Laurent. Un constat qui permettra d’avoir un meilleur aperçu sur la problématique.