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Les Pêcheries Belle Île accueillent des travailleurs étrangers

Publié le 20 mai 2022 à 19:02, modifié le 20 mai 2022 à 19:02

Par: Patrick Giguère

Faute de main d’œuvre locale, une trentaine de travailleurs mexicains viennent à la rescousse d’une usine de transformation de crabe de Sainte-Marie-St-Raphael. Il s’agit d’une première expérience en 32 ans pour les Pêcheries Belle Ile.

Comme les autres usines de transformation de fruits de mer, celle située sur la rue du Port à Ste-Marie-St-Raphaël n’est pas épargnée par la difficulté de recrutement.

« Le gros du travail a débuté l’été dernier. C’est vraiment dans un effort pour combler les départs à la retraite. Nos employés vieillissent et partent à la retraite et il y a un manque de relève. C’est pour ça qu’on fait appel à des travailleurs étrangers », explique la responsable des travailleurs étrangers, Marie-Michèle Noël.

Ce sont 34 travailleurs mexicains qui ont été embauchés cette saison pour une période de trois mois. Arrivés au début du mois d’avril et ils repartiront vers leur pays d’origine à la fin juin.

«L’usine continuer d’opérer par la suite, mais avec es employés locaux pour qu’ils puissent faire le plus d’heures possibles. On en avait besoin pendant au début de la saison parce qu’il faut transformer la ressource le plus rapidement possible », poursuit-elle.

Endy fait partie de ce groupe. Malgré la barrière de la langue, elle réussit à se faire comprendre par ses collègues.

« Tout le monde est tellement gentil avec nous. Même si ce n’est pas tout le monde qui parle en anglais, on communique avec des signes, des chansons ou de n’importe qu’elle façon possible. On essaye de s’arranger »,lance Endy Chavarria.

Et l’accueil chaleureux des Néo-Brunswickois pourrait avoir des effets positifs à long terme.

« Oui, c’est sur parce nous sommes vraiment bien traités ici.Donc, peut-être que d’autres gens pourraient venir ici. Ça dépend d’eux bien sûr parce que ça peut être compliqué de déménager dans un autre pays mais, pourquoi pas, je vais les encourager à venir », raconte-t-elle.

« La communauté est accueillante, mais les employés de l’usine sont aussi bien accueillants et il y a déjà des liens d’amitié qui se sont créés. C’est le fun de les voir aller. Il y a beaucoup de sourire et de fou rire », s’exclame Mme Noël.

Le coût de cette main-d’œuvre avoisine les 100 000$. Les Pêcheries Belle Île ont aussi acquis un immeuble de Lamèque pour loger les employés temporaires.

« On a construit six appartements qui peuvent accueillir six employés. On a fait l’achat de véhicules pour qu’ils puissent être autonomes pour se rendre à leur lieu de travail », souligne la responsable.

Après une saison de rodage, la responsable des travailleurs étrangers aimerait tenter l’expérience de nouveau.

«Notre but est de le refaire et si c’est possible d’avoir une bonne partie du même noyau.L’intégration est faite, l’expérience de travail est là pour ceux qui sont venus cette année. Ca faciliterait les choses pour l’an prochain », estime la dirigeante.

Marie-Michelle Noël rappelle que l’embauche de travailleurs étrangers est cruciale à la prospérité des usines de transformation de la région et permet aux consommateurs de continuer de manger des fruits de mer.