Les patates et la poutine au cœur de l’école primaire de Sainte-Rita
Publié le 28 octobre 2022 à 16:59, modifié le 28 octobre 2022 à 17:41
Par: Allyson Dubé
Faire ses apprentissages avec de la poutine et des bonbons, on pourrait croire que ce n’est pas quelque chose de possible. Mais pourtant, c’est ce que font les élèves de l’école primaire de Sainte-Rita.
Des cours qui tournent autour des patates… C’est ce que vivent les élèves de l’école primaire de Sainte-Rita. L’idée a germée dans la tête d’une enseignante de troisième cycle.
« J’ai lu le livre la plus grosse poutine du monde à mes élèves. Pi je me suis dit, pourquoi on ne ferait pas nous, la plus grosse poutine de Sainte-Rita? », a songé Cynthia Ouellet, enseignante à l’école primaire de Sainte-Rita.
Dans le but de concevoir une poutine géante, les élèves de 4,5 et 6e années ont dû mettre en pratique des concepts mathématiques.
« Les élèves ont dû calculer la quantité de sauce, de fromage et de frite nécessaire. », racontait Françoise Baril, conseillère pédagogique à la Commission scolaire du Fleuve et des Lacs.
Les jeunes ont ensuite pu voir si leurs calculs étaient bons.
« Quand j’ai vu la poutine, ça a fait, je pensais qu’elle allait être plus petite que ça. Elle était quand même haute! », s’est exprimé Shawn Sénéchal, un jeune de la 6e année.
« On a coupé des patates, on en a épluché une chacun. », expliquait Charles April, élève de la classe de Cynthia Ouellet.
Le projet n’aurait pu voir le jour sans le jardin communautaire Rita de Cascia, où les jeunes ont pu voir les étapes de confection d’une poutine, de la terre à l’assiette, tout en s’entraidant.
« Ça fait changement de travailleur dans une classe avec des cahiers. », avait pour dire Shawn Sénéchal.
« Nos plus grands ont vraiment appris avec les bêches et tout, à lever des patates, lever des carottes, et après ça, les petits sont venus et les grands ont pu collaborer avec les petits, parce qu’on est petit en première année hein. », relatait Françoise Baril.
Françoise Baril et le personnel souhaitent que ce projet attire de nouveaux élèves dans les années à venir. Présentement, ils ne sont que 17.
« On a plus de gens qui vont dire, moi aussi c’est des valeurs qui m’interpellent, j’aimerais ça que mon enfant aille à cette école-là. »
Après la patate, l’acériculture, la pêche et la crème glacée seront les thèmes abordés. De gros projets qui font du bruit pour la petite communauté.