Les paramédics aussi dans l’incertitude quant à l’urgence de Trois-Pistoles et de Pohénégamook
Publié le 10 juin 2025 à 11:48, modifié le 10 juin 2025 à 14:32
Par: Ariane Boyer
On attend toujours des réponses concernant l’avenir des urgences de Trois-Pistoles et Pohénégamook. Sur le terrain, l’inquiétude grandit, notamment chez les paramédics, qui craignent d’en subir les impacts.
À Pohénégamook et Trois-Pistoles, l’impatience se fait sentir. Québec a réglé les horaires de faction dans certains secteurs du Bas-Saint-Laurent, mais sans urgence ouverte au bout de la chaîne… le service reste incomplet.
« C’est sûr qu’on est toujours dans l’insécurité de savoir si l’urgence à Trois-Pistoles continue, elle ferme de nuit ou elle continue », explique Yannick Thériault, chef de division chez CAMBI.
Une éventuelle fermeture nocturne ajouterait une pression énorme sur les équipes paramédicales. Une réalité que la Ville de Trois-Pistoles a dénoncée à l’Assemblée nationale, la semaine dernière.
« La solution envisagée serait de transférer les patients nécessitant des soins urgents, une prise en charge rapide, vers un centre hospitalier voisin en ambulance… », souligne Maurice Vaney, conseiller municipal à Trois-Pistoles.
Le CISSS et le gouvernement du Québec s’étaient pourtant engagés, auprès de certains élus, à fournir des réponses d’ici la mi-mai 2025. En ce moment, tous les horaires d’été sont couverts à Saint-Cyprien, Squatec et Trois-Pistoles, mais le risque de découverture est bien réel, surtout si la charge de travail augmente.
« S’il nous arrive un arrêt de travail, s’il nous arrive des débordements… donc des employés qui doivent prendre du repos à cause d’une charge de travail trop élevée, présentement, avec ces départs-là, s’ils viennent à arriver, on n’est pas capables de couvrir. Donc, il y a une possibilité qu’on ne soit pas capables de couvrir. », ajoute Yannick Thériault.
Depuis la centralisation avec Santé Québec, plusieurs dénoncent une communication devenue beaucoup plus complexe. Difficile de savoir à qui s’adresser pour obtenir des réponses : le ministère… ou Santé Québec?
« Le fait de répondre plus rapidement, on peut sauver des frais d’hospitalisation qui ont des coûts en lien avec tout cela. Donc, il ne faut pas fermer les urgences en région. Couper en santé, ce n’est pas une bonne idée », conclut Éric Bouchard, directeur de la Coopérative des paramédics du Témiscouata.