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Les organismes communautaires se sentent abandonnés

Publié le 2 décembre 2021 à 16:27, modifié le 2 décembre 2021 à 16:30

Par: Patrick Giguère

Grosse déception dans les organismes communautaires de la Gaspésie à la suite de la mise à jour économique. Les demandes de multiplient et les coffres se vident.

Alors que le ministre Éric Girard distribuait ses cadeaux de Noël, la semaine dernière, aucun n’était destinés aux organismes communautaires. Sur les 460 millions de dollars déclamés par les regroupements des organismes communautaires, 15 millions seraient nécessaires, simplement en Gaspésie-Les îles pour répondre à tous les besoins.

«Durant la pandémie, on l’a encore vu, On a vu le gouvernement Legault donner beaucoup d’argent ponctuel pour soutenir l’action. C’est en maintenant un aveu quant à moi du manque de financement des groupes», affirme la coordonnatrice du Regroupement des organismes communautaires autonomes de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine, Geneviève Giguère.

«Je m’arrache les cheveux pour essayer d’aller chercher de l’argent ailleurs pour pouvoir répondre à notre mission», rage France Leblanc, la directrice de l’Association des TCC/AVC.

Peu importe les organismes visités, les dirigeants soupirent et haussent les épaules devant la situation.

«C’est de plus en plus important parce que le ministère de la Santé délègue beaucoup de services vers le communautaire», observe la coordonnatrice de la Maison Maguire, Michèle Beaulieu.

À très court terme, c’est entre 50 et 60 mille dollars que souhaiterait obtenir la Maison Maguire pour permettre d’effacer l’écart de salaire avec le secteur public.

«On veut mettre en place un régime de retraite et une assurance collective. Alors tout ça a l’heure qu’on se parle, on est incapable de le faire», soupir-t-elle.

Même son de cloche à l’Association des TCC et ACV: faute de financement, on ne peut offrir un salaire à la hauteur de la valeur de ses employés.

«Nous, on est à environ 2$ de moins que la moyenne qui est offerte dans tous les organismes communautaires. (…) J’ai de la difficulté avec la récurrence du personnel. J’ai déjà atteint après six mois dans Rocher-Percé 100% de mes prévisions budgétaires. Qu’est-ce que je vais faire ? Est-ce que je vais faire à mes membres qu’on ne peut plus aller les porter à Gaspé?», soulève France Leblanc.

Les organismes communautaires espèrent déballer un cadeau lors du prochain budget au printemps.