Les médecins ont fait entendre leur voix ce matin. Ils souhaitent être consultés quant à l’avenir des services de l’hôpital, notamment concernant son agrandissement. « Ce qu’on a fait aujourd’hui, ce n’est pas de sortir du nouveau contenu. C’est vraiment de se définir comme étant les interlocuteurs pour les décideurs, pour qu’on soit impliqués dans les processus de décision », affirme le chef du service d’urgence de l’hôpital de La Malbaie, Tristan Laplante Paquin.

Assurer un service d’obstétrique complet et sécuritaire est l’une de leurs revendications. Ils souhaitent aussi un service d’urgence et une équipe d’hospitalisation qui répondent aux besoins. « L’équipe d’hospitalisation s’est fréquemment vue restreinte à un seul médecin au lieu de deux, avec pour conséquence une charge de travail colossale et un dysfonctionnement marqué de l’hôpital », ajoute Tristan Laplante Paquin.

Ils exigent également la présence de deux radiologistes dans la région. Ils terminent en réclamant au gouvernement de se fier à des statistiques justes, qui reflètent les données locales. « Notre hôpital est non seulement local, mais aussi régional et les statistiques devraient absolument refléter cette réalité », a lancé le médecin lors du point de presse.

Cette sortie publique permet aux médecins de faire entendre leurs demandes, ce qu’ils peinent à faire depuis la centralisation vers le CIUSSS de la Capitale-Nationale.
« Avant, il y avait des comités médicaux locaux oz les médecins se rencontraient pour définir les besoins et après ça monter plus haut avec les PDG, maintenant le CIUSSS. Avec la centralisation, tous ces comités-là ont fondu et les médecins ne sont plus consultés », explique la médecin de famille et chirurgienne à l’hôpital de La Malbaie, Karina Rollin.

Malgré ces nombreuses requêtes, les médecins souhaitent rassurer la population. « Les soins sont qu’on donne sont sécuritaires, sont conformes. Les gens ne doivent pas avoir de crainte sur les services qu’on donne quand ils viennent à l’hôpital. Ce n’est vraiment pas à ce niveau-là. On veut juste les rassurer qu’il y a des démarches qui se font pour que les services se maintiennent et s’améliorent », assure Tristan Laplante Paquin.

C’est sous le thème de la collaboration que les médecins souhaitent poursuivre leurs discussions avec les plus hautes instances.