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Les impacts du manque d’ambulanciers se font sentir au Nouveau-Brunswick

Publié le 20 février 2025 à 17:19, modifié le 20 février 2025 à 17:19

Par: Alex Delcourt

L’Union des municipalités du Nouveau-Brunswick, l’Association des chefs pompiers et l’Association des paramédics réclament une réforme des services ambulanciers. Une situation qui concerne aussi le nord de la province.

La cause de tout ça, selon les trois organisations qui dénoncent le problème, est le modèle de déploiement qui amène parfois certains ambulanciers à être déployés à l’extérieur d’une région, aux dépens d’une autre. Le manque de personnel oblige parfois les pompiers à intervenir pour des questions de santé.

« Ce sont des appels graves là. Ce sont des arrêts cardiaques là. C’est sérieux. Et que l’ambulance arrive 20 ou 30 minutes en retard, ce n’est plus vraiment dans notre domaine. » – Luc Dugas, chef pompier de la caserne de Caraquet

Et ce ne serait plus des cas d’exceptions, comme ça a déjà été le cas auparavant. Le nombre d’appels pour les premiers soins, l’assistance au levage et d’autres urgences médicales augmentent.

« On peut reculer quelques années passées, on avait peut-être deux ou trois appels par année. (…) Je regardais les chiffres dans la dernière année et c’est une à deux fois par mois, parfois trois. C’est toutes les deux semaines, tu es sûr que tu vas avoir un appel. » – Luc Dugas, chef pompier de la caserne de Caraquet

Les municipalités se disent préoccupées par le manque de présence ambulancière dans leur région. Dans la région, le maire de Néguac avait dénoncé l’insuffisance des services paramédicaux sur son territoire en novembre dernier. Selon lui, la situation ne s’est pas améliorée depuis. Il voit la volonté de réforme des services ambulanciers par les pompiers, les paramédics et les municipalités comme un bon premier pas.

« On ne peut pas s’attendre, même si tout ce monde-là s’assoit à une table demain que le problème va être régler. Ça va prendre des mois avant que ça se règle. Un système gouvernemental, ça ne fonctionne pas, on prend une décision et demain le problème est réglé. » – Georges Savoie, maire de Néguac

Le chef pompier de Caraquet craint pour le bien être de son équipe.

« Déjà que notre ouvrage est dur. Il faut qu’on ajoute l’ouvrage d’ambulancier. Et là, tu perds deux ou trois pompiers parce qu’ils ont vu quelque chose qu’ils ne voulaient pas voir. Toi, tu as un feu, mais on ne peut pas aller nous autres. Le dernier appel d’ambulancier nous a dérangés. Moi, comme chef, ça me dérange là… Je ne veux pas perdre mes pompiers pour ça. Je veux les garder pour ce qu’ils sont entrainés. » – Luc Dugas, chef pompier de la caserne de Caraquet