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Les glaces tardent sur l’estuaire du fleuve Saint-Laurent

Publié le 5 janvier 2023 à 16:22, modifié le 6 janvier 2023 à 09:52

Par: Jérôme Gagnon

Les redoux des dernières semaines a provoqué une pause pour certains sports hivernaux. Les températures moins froides retardent également la formation des glaces sur le fleuve, ce qui n’est pas sans conséquence.

Le décor bucolique de Charlevoix demeure au fil des ans, mais un élément se pointe le bout du nez de plus en plus tardivement l’hiver sur le fleuve Saint-Laurent.

« Parfois, on a des d’automnes relativement doux où on n’a pas beaucoup de glace. Mais à ce point, c’est peut-être une première pour moi », dit le professeur émérite à l’Institut des sciences de la mer de Rimouski, Émilien Pelletier.

« Il y a un décalage parce qu’en fait, c’est une fois que la baie d’Hudson est complètement gelée qu’on devrait avoir nos masses d’air froid », explique Marie-Ève Giguère, météorologue chez Environnement et Changement climatique Canada.

Le phénomène en croissance, depuis déjà quelques années, entraîne des conséquences notamment sur l’érosion côtière.

« Les vagues atteignent directement la côte comme si on était en pleine saison estivale. La glace protège normalement la côte donc si on avait une grosse tempête ou du mauvais temps, on serait exposé », avance M. Pelletier.

Cette année, la hausse du mercure et les forts vents du 23 décembre sont des facteurs expliquant l’absence de ce couvert essentiel.

« Décembre, novembre, octobre, septembre, ce sont tous des mois où les températures étaient un peu au-dessus de la normale alors oui ça vient jouer », a spécifié Mme Giguère.

« Les eaux profondes de l’estuaire du Saint-Laurent, c’est là que les changements sont les plus importants. On a une différence de 3 à 4° ce qui est tout à fait énorme », ajoute le professeur.

Pour ce professeur émérite, il s’agit là d’un des exemples du dérèglement climatique.

«On est dans un processus évidemment impossible à nier. Un processus de changement, de bouleversement, de réchauffement climatique. C’est clair que ce phénomène que l’on voit aujourd’hui fait partie d’un ensemble», a expliqué l’homme.

Demeurons patient puisque c’est à la mi-février que la couverture de glaces est habituellement la plus importante, selon ces experts.

Avec la collaboration de la journaliste Vanessa Limoges, TVA Nouvelles