À l’approche de la semaine de relâche scolaire, les Gaspésiens auraient aimés voir leur région être scellée du reste de la province.

« Ça me fait peur un peu. Je ne suis pas paniquée, mais me semble que c’est vite. On vient juste de s’en sortir » , dit Micheline Legault.

« Je m’inquiète surtout pour les personnes qui sont plus à risque pour les personnes plus âgées. J’ai une sœur qui est un peu plus âgée, et je me dis: est-ce que ça va l’inquiéter d’aller dans les commerces sachant qu’il y a des gens qui viennent de l’extérieur » , explique une femme de Carleton-sur-Mer.

«Je pense que les gens sont quand même assez respectueux et ne feront pas exprès de venir ici, mais non ça ne m’inquiète pas, mais j’aimerais mieux que ça soit barrée quand même » , dit Lanny Boudreau Leblanc.

À Murdochville, 80 % des clients de l’Auberge Chic-Chocs proviennent habituellement de Québec et Montréal. Même si les mesures sanitaires amènent son lot de défis, on aura un œil sur les clients.

« On ne joue pas à la police, mais on a des agents Covid quand même et des employés attitrés pour faire respecter les règlements. On comprend aussi les enjeux surtout pour la Gaspésie que maintenant on a pu de cas actif. On ne veut vraiment pas s’attirer des complications par rapport à des infections locales » , explique le directeur du marketing, Félix Rioux.

À la station touristique Pin Rouge, le carnet de réservations pour la location de chalets affiche pratiquement complet pour la semaine de relâche.

«La plupart des gens viennent de la région du Bas-Saint-Laurent et la Gaspésie. Donc c’est des gens qui ne sont pas trop loin et qui sont encore dans les zones oranges (…) Dans le fond, ce qu’on dit c’est que ce n’est pas recommandé, mais on ne peut pas refuser l’accès à nos chalets», mentionne la directrice générale, Marie-Ève Drolet.

Les élus se veulent rassurant.

«Si tout le monde respecte les consignes, autant les visiteurs que les gens de la place bien il ne devrait pas en avoir de problèmes. On a eu plein de visiteurs cet été, les gens ont respectés les consignes et ça n’a pas amené d’éclosions immenses » , croit le préfet de la MRC de Bonaventure, Éric Dubé.

«Nous ce qu’on dit, c’est qu’on se fie à la Santé publique et ce que la Santé publique nous dit c’est que c’est une fausse sécurité que de fermer les régions » , enchaîne le préfet de la MRC Avignon, Mathieu Lapointe.

Malgré les pressions des partis d’opposition et le mécontentement de citoyens, François Legault préfère continuer à miser sur le couvre-feu et le suivi des quarantaines.