En ce début de saison, la ferme Cybèle, située à La Pocatière, a eu une belle surprise avec l’arrivée précoce des récoltes.

« On s’attendait vraiment à avoir du retard avec le printemps froid qu’on a eu et pluvieux et puis, je ne sais pas ce qui s’est passé, mais vraiment la nature nous a fait une belle surprise! En 25 ans, on n’a jamais eu des fraises avant la Saint-Jean-Baptiste et cette année c’est arrivé! », explique Sophie Demougeot, la propriétaire de la ferme Cybèle.

Mais ce ne sont pas tous les producteurs de la région qui ont eu la même chance, certains ont eu une saison retardée de quelques jours. C’est le cas de la Fraisière Lebel, à Saint-Arsène.

« Cette année, ça a été plus frais, on a eu beaucoup de pluie, peu d’ensoleillement, c’est ce qui fait que la saison est un petit peu plus tard. », affirme un des propriétaires de la Fraisière Lebel, Martin Lebel.

Dans le contexte politique actuel entre le Canada et les États-Unis, les producteurs constatent un grand engouement des québécois envers les fraises du Québec.

« C’est sûr que les gens, on le ressent, avec tout ce qui se passe dans le monde, on a un soutien local. Les gens veulent vraiment consommer les fraises du Québec cette année. », explique Martin.

Derrière ces récoltes se cache beaucoup de travail. Particulièrement celui des travailleurs étrangers.

« C’est le même son de cloche à l’association: enlevez-nous nos travailleurs étrangers, et il n’y aura plus de fraises au Québec. Moi je suis quand même une moyenne ferme, mais il y a de grandes fermes qu’eux, eux c’est impensable, donc, on est dépendant de notre main-d’œuvre. », raconte Martin Lebel.

Il ne reste plus qu’à souhaiter que Dame nature soit de la partie pour permettre une belle et longue saison des fraises.