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Les facteurs ruraux paient cher l’augmentation du prix de l’essence

Publié le 28 juillet 2022 à 16:45, modifié le 28 juillet 2022 à 16:53

Par: CIMTCHAU

Avec l’augmentation du prix de l’essence, les facteurs ruraux doivent débourser de leur propre poche pour pouvoir travailler.

Les facteurs ruraux doivent fournir leur propre véhicule pour travailler. En échange, Poste Canada doit rembourser le prix du carburant. Avec l’augmentation en flèche du prix de l’essence, l’indemnité ne suffit plus. « Normalement c’est supposé de payer aussi un peu l’usure du véhicule, selon le kilométrage qu’on fait. Mais présentement ça ne paie même pas l’essence. C’est quand même très difficile on doit payer de l’argent de nos poches pour continuer à travailler »,  déplore Jonathan Vallée Aubut, facteur et délégué syndicale à Gaspé.

L’indemnité est établie en fonction du taux fixé par l’Agence du revenu du Canada. Ce taux est revu tous les ans, mais sa dernière mise à jour remonte au début de 2022. « En décembre la mise à jour a été faite à partir du mois de novembre. Donc c’était juste avant les hausses de l’essence. Puis, depuis ce temps-là, l’essence n’a jamais arrêté d’augmenter », explique le délégué.

Jonathan perd 5 $ tous les jours en raison de l’écart entre l’indemnité et le coût réel du carburant. Ce montant représente autour de 1500 $ à la fin de l’année. Le délégué syndical fait une route de 50 kilomètres, mais certains facteurs peuvent parcourir jusqu’à 200 kilomètres. « Ceux qui ont une centaine de kilomètres c’est le double. Donc ça représente une dizaine de dollars par jour qui faut qu’ils sortent de leurs poches », s’exclame-t-il.

La situation est identique au Nouveau-Brunswick, où des cellules régionales du syndicat ont décidé de manifester, en début de semaine. Marc Dunn, le président de la section Campbellton, a déclaré que le syndicat pousse depuis des années pour que tous les employés aient un véhicule de la compagnie. Il semblerait toutefois que ça ne se produira pas de sitôt. En attendant, la situation est déplorée par les travailleurs. « C’est frustrant, mais ça ne m’étonne pas par exemple. Il y a quand même plusieurs lacunes », ajoute M. Vallée Aubut.

De son côté, Poste Canada affirme que le prix du carburant a atteint un niveau sans précédent et a eu des répercussions sur l’ensemble de l’industrie. Elle s’adapte à la hausse des coûts et elle est en discussion avec le syndicat.