Les Espaces bleus sont dans le rouge… Le ministre des Communications, Mathieu Lacombe, a finalement mis le dernier clou dans le cercueil du projet lancé par François Legault en 2022. Plusieurs critiques lancent qu’il s’agit d’une mauvaise nouvelle… Mais, le gouvernement, en une pirouette, précise qu’une réaffectation sera faite et que 4 chantiers, déjà entamés, subsisteront, dont celui de la Villa Frederick-James de Percé…

« Donc, très heureux de la réorientation de notre concept Espace bleu… pour livrer un projet drôlement intéressant sur le Cap canon à Percé. », affirme Stéphane Sainte-Croix, député de Gaspé… qui était de passage à Percé pour venir voir l’avancement des travaux à la Villa du Cap Canon.

Le premier ministre rêvait de faire des Espaces bleus des installations consacrés à l’identité, à l’histoire, à la culture et au patrimoine de chacune des régions du Québec. Or, puisqu’on change cette vocation, les décideurs locaux se rencontreront pour discuter de la nouvelle utilisation de ces lieux…

« On va mettre en place, dans les prochaines semaines, un processus de consultation. On va rencontrer les parties prenantes du secteur de Percé, bien évidemment (…) Et puis, voilà, je pense que dans le secteur de Percé, on aura la chance d’avoir plusieurs belles idées. », se réjouit le député du secteur.

L’exercice de réorientation permet au gouvernement de sauver, partiellement, la face. Mais, il faut retenir que 25,5 millions de dollars ont déjà été investis à Percé… et que la facture grimpera davantage avec le nouveau postulat caquiste.

« Ce n’était demandé par personne… et on a des musées partout au Québec qui ont besoin de financement, pour faire ce qu’ils font bien. C’est une mauvaise utilisation de l’argent public pour créer un réseau parallèle qui n’était pas nécessaire. », bombarde Pascal Bérubé, député de Matane-Matapédia et critique du PQ en matière de Communications.

L’opposition pointe évidemment le manque de vision du gouvernement… mais elle n’est pas la seule à trouver que l’idée, à la base, ne tenait pas la route.

« C’est une bonne nouvelle de l’arrêter. D’autant plus que, financièrement, on le savait que c’était un trou sans fond. Alors, c’est une excellente nouvelle. », nuance le directeur général du Musée de la Gaspésie, Martin Roussy.

À terme… Le projet échoue peut-être, mais tout n’est pas perdu. Pour les autorités muséales de la région, il y a du positif à tirer de toute cette aventure bleue.

« Même si, au final, celui de Percé ne connaitra pas sa vocation ultime d’être un Espace bleu… On a, quand même, au niveau patrimonial, un bâtiment qui a été préservé, sauvé. Ça, c’est une excellente nouvelle pour la Gaspésie. », sourit le gestionnaire du Musée de la Gaspésie.

Le gouvernement espère que la nouvelle mouture du projet verra le jour dans les prochains mois. Voyons voir comment les Espaces bleus, devenus éléphants blancs pourront permettre de voir l’avenir en rose.