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Les découvertures médicales en obstétrique s’accentuent à l’Hôpital de La Pocatière

Publié le 29 octobre 2018 à 17:34, modifié le 30 octobre 2018 à 11:01

Par: CIMTCHAU

Plusieurs femmes qui doivent accoucher dans les prochaines semaines se disent inquiètes de la situation des découvertures médicales au département d’obstétrique à l’hôpital Notre-Dame-de-Fatima, puisque la situation ne fait que se détériorer depuis un mois.

Trois femmes enceintes se sont confiées à CIMT Nouvelles. Le constat est clair. Elles sont terrifiées et stressées à l’idée de ne pas savoir si elles pourront accoucher près de chez elles en raison des découvertures médicales au Centre hospitalier Notre-Dame-de-Fatima.

« C’est un stress parce que tu te dis, là La Pocatière, s’il n’y a pas d’infirmières ou qui importe, il y a une découverture en obstétrique, mais là ça m’oblige d’aller accoucher ailleurs. Il vas-tu faire beau? », a expliqué Myriam Marquis, elle qui devrait accoucher en janvier.

Leur date d’accouchement approche, mais aucune certitude à savoir où elles accoucheront.

La principale raison de ce problématique demeure la pénurie d’infirmières spécialisées au département obstétrique sont devenues coutumes à chaque fin de semaine. Une situation jugée inquiétante même parmi par certains médecins de l’établissement.

« Donc depuis janvier, c’était une fin de semaine sur deux où les mamans ne pouvaient pas venir accoucher dans notre milieu parce qu’ils manquaient d’infirmières. Depuis le mois d’octobre, c’est chaque fin de semaine. À partir du vendredi soir au lundi matin, on ne peut pas accueillir les mamans, donc c’est très décevant », a confié l’omnipraticienne qui exerce à l’Hôpital de La Pocatière, Dre Marie-Ève Fromentin.

Le CISSS du Bas-Saint-Laurent se défend en ajoutant que la pénurie d’infirmières n’est pas la seule raison qui explique les découvertures médicales. Le manque de chirurgiens ajoute à la problématique.

« Ce sont des chirurgiens généraux qui font les césariennes en cas d’urgence. Pour être capable de garder l’obstétrique ouverte, il faut avoir accès à de la césarienne », a tenu à relativiser le Directeur des services professionnels du Centre intégré de Santé et des Services sociaux (CISSS) du Bas-Saint-Laurent, Dr Jean-Christophe Carvalho.

L’organisme qui défend la conservation des soins de proximité dans la région du Kamouraska, Mes soins restent ici, critique avec véhémence la gestion des ressources humaines dans ce dossier.

« Il y aurait six postes de disponibles en obstétrique. Il y a eu 4 postes accordés, mais il y en a eu deux affichés, donc déjà là, on part négativement», a ajouté le Président et porte-parole de l’organisme Mes soins restent ici, Jean Martin.

 

Une pénurie causée par la centralisation des pouvoirs

Comble de l’ironie, Myriam Marquis a son diplôme en sciences infirmières depuis deux ans. Bien qu’elle ait postulée à Rivière-du-Loup, La Pocatière et Montmagny, jamais elle n’a eu de retour d’appel. De quoi être exaspérée.

« Je me dis, ça crie haut et fort pénurie! Mais il y a une incohérence dans le sens que moi je n’ai pas été prise», a-t-elle ajoutée.

À ses yeux, elle croit avant tout que la centralisation et la réforme enclenchée par l’ex-ministre de la Santé et des Services sociaux, Dr. Gaétan Barrette, a fait en sorte d’ajouter plus de gestionnaires pour un nombre plus restreint de personnels en première ligne.

De son côté, le Directeur aux services professionnels n’a pas caché qu’une pénurie d’infirmières spécialisées en obstétrique existait au sein de l’établissement, mais que c’était en raison des spécificités liées à l’emploi qui rendait plus difficile le recrutement de personnels.

« Ça prend une formation complémentaire pour pouvoir faire de l’obstétrique, donc actuellement, on est en processus de recrutement pour venir consolider l’équipe», a ajouté Dr Carvalho.