Si votre véhicule a besoin de passer chez le débosseleur prochainement, son séjour de réparation pourrait être plus long que prévu.

« J’ai des véhicules qui ont 30 pièces brisées et il y en a 25 de non disponibles », affirme le propriétaire de Débosselage Bonaventure CarrXpert, Dave Paquet.

La difficulté d’approvisionnement en pièces de carrosserie cause des maux de tête ces temps-ci dans des garages de la Gaspésie.

« C’est sûr que ça occasionne des frais additionnels pour tout le monde, les délais sont étirés. Le cycle de production est un peu affecté. Souvent, on commence des travaux et nous sommes obligés d’arrêter. Ça arrive même parfois qu’on va réparer un véhicule, on va le rafistoler comme on peut pour que le client puisse repartir avec. Le tout pour pouvoir réparer d’autres véhicules et essayer de satisfaire le plus de monde possible », mentionne monsieur Paquet.

« Parfois, tu peux faire un véhicule, il te manque soit un capot, soit une aile, soit un pare-chocs, c’est tout le temps B.O. (rupture de stock) qu’ils appellent. Parfois, il n’y a pas de date. Ton véhicule peut rester dans le garage un mois, deux mois. Tu ne le sais pas, jusqu’à ce que la pièce arrive », explique le propriétaire du garage du même nom, Daniel Langlois.

Toutes les pièces sont touchées par ce phénomène. Celui-ci a commencé au début de la COVID-19, mais il s’est accentué dans les derniers mois.

« J’ai aussi remarqué que c’est un peu plus les véhicules récents, d’un an, deux ans et même des véhicules de quelques mois dont les pièces sont plus difficiles à obtenir », précise monsieur Paquet.

« Ça doit être les conteneurs qui ont de la difficulté à arriver avec les pièces. Surtout avec les pièces similaires, on a beaucoup de misère à avoir les produits avec les pièces similaires », estime Daniel Langlois.

Malgré des délais supplémentaires, les clients sont compréhensifs.

« La plupart des clients comprennent ça, mais il faut l’expliquer à la clientèle c’est quoi qui cause ça », confirme le débosseleur de Port-Daniel-Gascons.

« Moi, j’ai la chance d’avoir une grosse flotte de véhicules pour laisser à mes clients, ça n’occasionne pas trop de problèmes. Au moins, les clients ont des véhicules pour continuer de faire leurs choses », assure Dave Paquet.

Les deux débosseleurs qui effectuent des dizaines de réparations par année souhaitent que cette situation se termine bientôt.