Les Crustacés de Gaspé ferment leurs portes
Publié le 26 mars 2019 à 16:55, modifié le 26 mars 2019 à 17:35
Par: CIMTCHAU

L’annonce de la fermeture de l’usine Les Crustacés de Gaspé sème un tollé dans la région. La direction a fait savoir son intention mettre la clé sous la porte la semaine dernière. Selon le syndicat UNIFOR, l’employeur se justifie en avançant que l’usine perdait trop d’argent. Mais le syndicat ne croit pas une seconde que la fermeture soit liée à la rentabilité de l’usine.
Outré et en colère, ce sont les mots qu’ont choisi le syndicat pour exprimer leur stupeur face à cette nouvelle. Parce que l’arrêt des opérations va mettre 80 travailleurs à la rue.
Les motifs avancés par la direction sont, entre autres, le manque de rentabilité et de la présence de baleines noires qui complique les pêches de ses fournisseurs. Par voie de communiqué, le syndicat UNIFOR, qui représente les employés de l’usine depuis très peu de temps, n’achète pas du tout la version de la partie patronale. Selon lui, il s’agit clairement d’une tactique antisyndicale, puisque la fermeture survient en plein coeur de la négociation de la toute première convention collective de l’usine de Grande-Rivière.
Le député soulève plusieurs questions
Le député de Bonaventure, Sylvain Roy, se pose beaucoup de questions quant à cette fermeture. Il trouve préoccupante, lui aussi, la coïncidence entre la syndicalisation des travailleurs et l’arrêt des activités de l’usine.
« Est-ce que la fermeture est due à un lock-out suite à une syndicalisation ? Est-ce que la fermeture est due, ou potentiellement due à une rupture de stock liée à l’interdiction de pêche étant donné que la baleine noire rodait sur les côtes ? Ou simplement, à un manque de financement pour la modernisation de la plateforme industrielle de la transformation des produits de la pêche en Gaspésie? », se demande-t-il.
« On a le cas des travailleurs en usine qui essaient de s’en sortir. Ce sont des gens qui ne gagnent pas des gros salaires, qui font beaucoup d’heures, qui travaillent très dur. Et là, une usine essaie de se syndicaliser et, oups, elle ferme par hasard. Ce sont des drôles de signaux », déplore le député de Bonaventure, Sylvain Roy.
Par ailleurs, il renvoie la balle à son homologue du fédéral, la députée Diane Lebouthillier. Il demande à ce qu’elle intervienne dans le dossier et défende les intérêts de la région.
Nous avons tenté d’avoir la version de la direction de l’usine mais nos appels sont demeurés sans réponse.